Ce qu’on a pensé de ces 2 volumes …

On déteste voir un héros souffrir, échouer dans ses tentatives, voir mourir ; c’est normal, on s’identifie, on cherche à les intégrer dans notre espace personnel. 

C’est sans doute une des raisons pour laquelle on n’a pas trop apprécié le #52 (même en mettant de côté évidemment ce « bond » surnaturel de Baijo  au-dessus d’un précipice,  portant en plus Yôtanwa sur son dos).

Mais un grand écrivain populaire belge centenaire (et encore en vie) disait : « Un héros a des failles ; il perd lui aussi des batailles.  C’est ce qui le rend « humain », tout simplement ». 

Notre mangaka a bien cela en tête lui aussi et veille au bon équilibre.

Un autre point sur lequel Yasuhisa Hara excelle aussi est bien à veiller à ce que ces personnages aient du coffre, un sérieux background qui permettra à ses lecteurs d’aimer ou d’exécrer tel ou tel personnage. 

Depuis le début de ce grand Arc, il n’a fait qu’esquisser la personnalité des 2 fidèles bras droits de Riboku : Kaine sa garde du corps et Futei, son expert au combat à 2 lames.  Il nous en dévoile enfin un peu plus sur Kaine et son attachement inconditionnel à son mentor Riboku.  Bon, il nous faudra encore patienter car nous n’en saurons guère plus cette fois encore…  

Au rayon des coups d’éclats graphiques & scénaristiques, saluons le duel Kitari vs Bunen : extrêmement bien orchestré et mis en scène, on avait l’impression à sa lecture d’entendre les faucilles heurter les lances et l’on faisait corps avec cette démone vengeresse !

On aime d’ailleurs beaucoup la relation Haine-Amour qui se développe entre elle et le général Heki : cela amène de courtes respirations dans le récit.

Les sacrifices de Rankou et de KyûKoh pour leur seigneur et maitre est lui aussi à placer au panthéon de ce 53^ème volume.  Assurément, leur action avait été bien préparée en amont par Yasuhisa Hara, surtout pour Rankou !

Là où on a été moins fan par contre, c’était sur le double discours de motivation Shin/Ouhon face à leur armée respective (fin du #53).  Peut-être était-ce dû au fait que l’on y assistait en parallèle, mais on ne s’est pas senti galvanisé comme on a pu l’être lors du discours du Roi Ei Sei lors de l’attaque de son palais : ce discours là nous avait véritablement donné la chair de poule !

Logiquement alors, on n’a donc pas perçu cet « éveil » qu’ont vécu les soldats de ces 2 armées et on a dû mal à suivre ce « Power-Up » assez soudain…

On sent bien que l’on arrive bientôt à la confrontation finale sur les plaines ; nous en sommes au 2/3 de l’Arc et la capitale n’est toujours pas en vue pour nos héros de Qin !

Pour en savoir (encore) + ...

A l'occasion de la parution du 50ème tome de la série, on avait fait le point sur cette série-fleuve qui est en passe de battre des records de vente dans le monde...

N'hésitez donc pas à revenir sur notre édito: "Kingdom a-t-il un avenir?" ! ;)

Milan Morales