Spy x Family
Dessinateur : Tatsuya Endo
Editeur: Kurokawa
Résumé :
Et de deux tonitos pour Anya !
Suite aux mauvais résultats scolaires de la fillette, le plan de Twilight pour approcher Donovan Desmond est en train de prendre l’eau.
Préserver la paix reste pourtant la priorité pour l’espion de Westalis. En ces temps de fragile équilibre entre des forces de l’Ouest et de l’Est, certains n’ont rien oublié de la guerre qui a fait rage il n’y a pas si longtemps.
A Westalis, dans la ville frontalière de Ruen, vivait autrefois un petit garçon qui s’amusait à jouer aux soldats avec ses amis. Un jeu que son père n’appréciait guère, mais qui restait néanmoins un passe-temps sans conséquence.
Et puis, un jour comme les autres, les premières bombes sont tombées sur Ruen. Et le monde, comme le petit garçon de Ruen, allait à jamais changer de visage…
Avis :
La jaquette du dixième tome de Spy x Family ne laisse pas de place aux doutes : nous sommes en guerre. Dès le premier regard, on se rend compte qu’il s’agit d’un dessin de Twilight petit assis dans des débris d’une maison qui a explosé, un fusil à la main et une radio à ses côtés.
En ouvrant ce tome, on découvre un passage de son enfance où il jouait aux soldats avec ses amis et voulait défendre son pays contre les diables qui habitent à l’Est. En conflit avec son père à ce sujet, il va se poser beaucoup de questions et se demander si les Ostaniens sont vraiment mauvais… C’est alors qu’arrive un drame qui nous laissera sans voix.
Oui, ce dixième volume marque un tournant dans cette série en atteignant enfin un nombre double, mais il commence aussi de façon bien noire. Une manière de nous rappeler que toute cette histoire, bien que racontée joyeusement, n’en est pas moins sérieuse. C’est bien d’affrontement entre deux parties du pays dont il s’agit à la base, et surtout, comment faire pour l’éviter. Pendant la première part de ce tome, Tatsuya Endo nous dévoilera le passé de Twilight, son enfance à la frontière de Westalis, les prémices de la guerre, la perte d’êtres chers et la façon dont il s’est engagé dans l’armée pour arriver à devenir notre espion préféré…
L’auteur insiste sur la dualité du conflit, qui sont les bons ou les mauvais ? Qui l’a commencé ? Les propagandes, les manipulations… Finalement, chacun n’a que son propre son de cloche et tout le monde y perd. Tout cela n’étant qu’un véritable gâchis.
« L’ignorance est si dévastatrice, si néfaste… »
Les questionnements de Twilight l’ont conduit là où il se trouve aujourd’hui. L’information sera désormais l’arme la plus puissante qu’il possédera pour lutter contre cette guerre et protéger ceux qui lui sont chers.
La deuxième partie de ce tome retrouvera l’ambiance habituelle avec une autre affaire de défense d’un nouveau personnage. Jonas Wellman est un grand chanteur d’opéra connu des deux côtés du pays. Il est en représentation pour un échange culturel est-ouest. Victime de diffamations, Twilight va devoir faire en sorte que le concert se passe comme prévu.
L’auteur insiste encore sur l’importance de vérifier ses lectures et les dires de chacun pour ne pas se faire une opinion biaisée par des ragots de pauvres colporteurs… Faire attention aux généralités et laisser les préjugés de côté…
« La plus banale des informations peut changer la vie des gens, comme le visage d’une nation… »
Anya prendra la suite dans un petit aparté auprès de Mr Henderson. Leur conversation sur le moyen de gagner des Stellas mettra dans l’embarras ce vieux monsieur charismatique face à cette fillette qui n’y comprend absolument rien. Un passage assez léger après tout ce que nous avons pu lire auparavant…
Yor finira ce tome en beauté en se retrouvant enrôlée pour un match de volleyball de riches femmes au foyer. Une façon inattendue de rencontrer la mère de Damien Desmond et une nouvelle manière d’approcher leur cible de base… Un plan C que l’on découvrira dans la suite !
Ce volume dix nous aura marqués, il renouvelle le genre de cette série en lui apportant du sérieux. C’était triste, émouvant et touchant… Vivement le prochain tome!