Perfect Edition
Dessinateur : Keisuke Itagaki
Scénariste : Keisuke Itagaki
Traduction : Rémi Buquet
Editeur: MeianDans la 1ère partie de cette double-chronique, vous avez pu en apprendre plus sur cette Perfect Edition déployée par Meian Editions ainsi que pu découvrir les résumés des 4 tomes.
Dans cette seconde partie, place à notre avis enflammé sur cette série fleurant bon la testostérone !
Ce qu’on en a pensé…
Ah ah ! On a été totalement berné ! A l’entame du 13ème volume, on s’est fait blouzé comme un poussin sortant de son oeuf : on attendait un combattant bien particulier ; alors que c’en était un tout autre qui a fait tout d’un coup une apparition fugurante, au détour d’une page ! Bien joué Keisuke Itagaki, voilà qui nous a mis dans d’excellentes dispositions pour continuer la lecture de ce tournoi que l’on suivait sans grandes palpitations !
La rencontre entre le Yakuza et le représentant du Budô traditionnel nous ramènera ensuite très vite vers les coups ô combien destructeurs, rendant cette série déconseillée aux enfants, mais tellement hyppante pour le public averti !
Le volume 14 débute sur une mise sous tension maximale avec donc ce retour du père de Baki. Néanmoins, conscient de l’incroyable charisme de son personnage, et afin de ne pas déséquilibrer définitivement sa série en ne mettant en lumière que Yûjirô, notre mangaka préférera lui faire faire un pas de côté ; ainsi, l’attention du lecteur est toujours à son apogée, l’ogre est capable de bondir sur le ring à tout moment !), tout en laissant aux autres personnages la première place dans le récit ! Malin et intelligent, cette astuce narrative me fait fort penser à une pareille technique utilisée par le mangaka George Morikawa sur son manga de boxe « Ippo » avec son incroyable triple champion du monde Takamura !
Tout comme à lors de l’entame du #13, on n’a pas du tout compris ce qu’il se passait lors du combat « Baki x Zulu »…. Bravo Keisuku Itagaki, une fois encore, on a fait preuve du même manque de vigilance que ton jeune héros ! Du très grand Art ! Certes, il fallait une entourloupe pour que ce tournoi ne se clôture sans son champion, mais honnêtement… cet auteur maitrise sa dramaturgie à la perfection ! Si les protagonistes de la rencontre suivante ne seront jamais qu’au mieux des personnages secondaires (il en faut ; on est dans un tournoi de 32 participants !), force est de reconnaitre que là encore, l’auteur parvient à donner une certaine tension, rendant la lecture de ce duel « Sumo/lutteur » plaisant à lire. On passera ensuite très vite sur le round « d’une minute » afin d’enchainer très vite sur la confrontation suivante (dans le #16 !)
Le match entre Hanamaya & le présomptueux fils d’Orochi ne nous inspirait pas vraiment et les premiers échanges ne nous ont guère intéressé… mais à force de voir ses combattants se rélever, envers et contre tout, on s’est surpris à s’intéresser à cette rencontre, jusqu’à ce final, à la hauteur du plus grand Yakuza !
Notre auteur réalise à nouveau une passe « creuse », accessoire, et qui malheureusement pour nous perdurera jusqu’à la fin du 16ème tome sans que le vainqueur ne soit déclaré…
4 volumes donc de tournois. L’auteur a clairement laissé tomber la partie « histoire & aventure » pour ne se centrer que sur les rencontres entres des guerriers d’Arts & de techniques martiales (ou de rues). Si au début, on a craint de s’embêter à la longue, Keisuke Itagaki aura réussi à trouver la formule magique pour que chaque match soit une œuvre d’Art : ainsi, à nos yeux, les commentaires du Speaker parviennent à nous inclure totalement sur le bord du ring, à ses côtés ! Assez fou à comprendre sans avoir lu ses chapitres, mais ce fait narratif est suffisamment rare que pour être souligné.
Les 4 prochaines uppercuts décochés par les éditions Meain sont programmés pour le 26 juillet ! En serez-vous ? Nous assurément !
Pour en savoir (encore) + …
Les éditions Meian ont la bonne idée de permettre de souscrire à leur formule d’abonnement, permettant d’avoir dès leur sortie les tomes, agrémentés de chouettes goodies.
Si la série vous intéresse, on vous conseille vivement cette formule ! (cliquez donc sur le bouton ci-dessous pour savoir comment faire).
Milan Morales