Asadora
Dessinateur : Naoki Urasawa
Scénariste : Naoki Urasawa
Traduction : Thibaud Desbief
Editeur: KanaUne héroïne qui ne cesse de courir, un vieil homme hanté par son passé, un événement historique marquant, une mystérieuse créature, des personnages secondaires haut en couleurs, des sauts dans le temps...
Aucun doute n’est permis : dans Asadora, Naoki Urasawa renoue avec tous les ingrédients à l’origine de son succès mondial.
Le résumé de ce #07 en quelques lignes…
Chapitres 45 à 510
Le départ du grand Marathon de Tokyo est lancé !
Le jeune ami d’Asa, Shôta, semble suivre le rythme du grand champion Abebe ! Hélas, notre jeune ami se rend bien compte de la différence de niveau entre eux et préfère abandonner, attirant sur lui et sa famille le pire déshonneur qui soit…
Asa elle repart dans son avion pour essayer d’empêcher l’incroyable monstre d’atteindre les côtes où s’agglutinent les milliers de supporters présents pour le Marathon !
Mais que peut bien faire une jeune pilote aux commandes d’un simple petit Cesna, face à un incroyable Kaijû* qui a mis à mal un navire de guerre japonais ?
Ce qu’on en a pensé…
Naoki Urasawa place ses 2 personnages principaux face à leur destin. Si Asa adopte comme toujours un comportement frondeur et voulant sauver tout le monde, notre mangaka réserve une toute autre destinée au jeune Shôto : celui-ci est confronté à l’abandon devant un adversaire bien plus fort, à la honte de n’avoir pu être à la hauteur des attentes de sa famille ; le suicide n’est dès lors plus que la seule option…
Brrr, totalement glaçant tant la mise en scène de sa déchéance est très bien mise en place.
Bon, la suite est assez attendue : il rate évidemment son geste, doit en subir la punition et on se doute qu’il reprendra ensuite du poil de la bête et finira par aider activement son amie d'enfant dans son combat pour sauver le monde. Il n’empêche que cela reste efficace dans le développement et sa mise en scène.
D’autre part, on reste quelque peu dubitatif sur le fait que seule Asa peut sauver les JO avec son petit avion, tandis que les forces japonaises préfèrent se terrer pour éviter qu'une 3ème bombe atomique américaine de leur tombe sur la tête…
Ce 7ème tome apporte donc son (petit) lot de révélations (on voit enfin de près le monstre), mais nous parait plus léger sur son développement scénaristique….
Entrerions-nous dans le ventre mou des histoires de Naoki Urasawa ? (Très souvent sur ses séries au long cours, le mangaka débute très fort, puis patauge durant quelques volumes avant de repartir de plus belle pour emmener son lectorat vers la fin qu’il a imaginée)
Pour en savoir (encore) +…
* Kaijû= terme japonais désignant des créatures étranges particulièrement les monstres géants des films japonais appelés « Kaijî Eiga »