Hina Matsuri
Dessinateur : Masao Ohtake
Editeur: Meian
Résumé :
Un jeune yakuza voit tomber un étrange objet ovale dans son appartement. En sort une petite fille totalement inexpressive appelée Hina, dotée de puissants pouvoirs psychiques qu'elle utilise pour forcer
Nitta à l'héberger chez lui !
Avis :
Hina Matsuri est une comédie atypique déjà terminée en 19 volumes au Japon. Prépubliée de 2010 à 2020 dans les magazines Fellows !! et Harta d’Enterbrain, c’est la première série de Masao Ohtake, ancien assistant de Tetsuya Saruwatari (Tough, Free Fight…). Son adaptation en anime est diffusée depuis 2018.
En ouvrant le tome, on nous met directement dans l’action. Pas d’explications compliquées, on revit le moment où cette petite fille bizarre apparait dans le salon de Nitta coincée dans cet espèce de cocon qui ne laisse que son visage inexpressif à découvert…
Les dessins m’ont un peu perturbée au départ, on ne peut pas dire qu’ils soient beaux, mais rapidement, on se laisse embarquer dans le scénario.
L’auteur fait le choix de ne pas expliquer la raison de sa venue dans ce monde, mais il nous fait comprendre assez vite ce qu’Hina a vécu « chez elle » et à quoi elle devait « servir ». Cette gamine aux pouvoirs psychiques extraordinaires n’est autre qu’une arme qui va placer Nitta au rang d’homme de main numéro un de son clan.
En quelques pages, on saisit la relation qui s’est construite entre ces deux-là. Nitta est obligé de la garder auprès d’elle et faire ses quatre volontés à cause de ses pouvoirs qu’elle utilise à bon escient contre lui et, lui, va profiter de ceux-ci dans son travail de yakuzas. Tout le monde y trouve son compte. Le tout, est de maintenir les capacités d’Hina secrètes et sous contrôle… La petite étant un réel ventre sur patte, la nourriture fera souvent office de récompense.
Au-delà du scénario novateur et accrocheur, l’humour est disséminé un peu partout et toujours de bon ton. Cette gamine à l’estomac insatiable formera un magnifique duo improbable avec ce yakuza qui n’a pas une once d’aura paternelle.
Dans le premier tome, on va suivre leur quotidien, entre activités de clan, découverte du monde scolaire ou encore des mets gustatifs. Les situations insolites seront fréquentes avec Hina qui apportera plus de problèmes qu’elle n’en résoudra…
Dans le deuxième volume, l’arrivée d’Anzu, une autre fillette aux pouvoirs psychiques délirants, monte les situations grotesques d’un rang. Cette dernière, sensée éliminer Hina va finir par devenir un personnage à part entière de l’histoire…
Hormis les protagonistes principaux, de nombreux rôles secondaires sont présents et attachants. Surtout la petite Hitomi, nouvelle camarade de classe qui se transformera à chaque fois en dommage collatéral des frasques d’Hina… J’ai beaucoup d’empathie pour elle.
Ces deux premiers tomes m’ont plu, malgré l’aspect graphique qui ne m’attirait pas. L’histoire est bien menée, la lecture est fluide et on ne s’ennuie pas. L’humour est présent sans être lourd, utilisé avec finesse et exactitude. On part donc sur de solides bases ! De plus, l’édition est toujours aussi bonne chez Meian, ce qui est un plus pour cette œuvre !
Pour lire un extrait : ici !