Oshi no Ko
Dessinateur : Aka Akasaka
Scénariste : Mengo Yokoyari
Editeur: Kurokawa
Résumé :
Le 11e tome de Oshi no Ko plonge dans une nouvelle phase sombre et complexe de la carrière de Kana Arima, l'une des héroïnes. Après avoir été photographiée à la sortie de la maison de Masanori, un réalisateur réputé, Kana se retrouve au centre d'un scandale médiatique qui menace sa carrière d'idole. Tandis qu'elle doit faire face aux pressions de l'industrie du divertissement, Aqua, bien qu'hésitant, tente de la protéger tout en manœuvrant au milieu de ce chaos. En parallèle, Ruby et MEM-cho s’interrogent sur les conséquences de cette situation pour le groupe B-Komachi.
Avis :
Le tome 11 de Oshi no Ko brille par sa capacité à explorer les ténèbres qui hantent l'industrie du divertissement. Ce volume met particulièrement l'accent sur les manipulations médiatiques et la façon dont une simple rumeur peut détruire la carrière d'une idole. Kana, en tant que personnage central de cet arc, incarne parfaitement cette vulnérabilité. Elle est confrontée à des choix difficiles et à la réalité brutale de l’exposition publique. Sa lutte intérieure entre la préservation de son image et son désir de réussir est au cœur du récit, offrant des moments de tension psychologique captivants.
Le scandale autour de Kana illustre avec force le contrôle que les médias exercent sur les célébrités. Oshi no Ko nous montre que derrière les sourires parfaits et les performances sur scène se cachent des idoles prises au piège d'une industrie qui exploite leurs moindres faux pas pour vendre des titres de journaux. Ce tome explore également la question de la réputation : comment la survie dans ce monde repose sur la gestion de son image et la manière de manipuler les informations pour éviter les scandales.
Ce tome continue d'explorer les relations entre les personnages, notamment l'évolution de la relation entre Kana et Aqua. Aqua, bien qu’initialement distant, finit par comprendre l’importance de soutenir Kana, même s'il hésite à s’impliquer trop personnellement. Ce jeu de tensions entre eux, associé aux enjeux professionnels et émotionnels, apporte une profondeur supplémentaire à l'intrigue. De plus, les personnages secondaires, comme Ruby et MEM-cho, enrichissent ce récit en apportant une dimension collective aux défis du groupe B-Komachi.
Le style visuel de Oshi no Ko reste un point fort. Les expressions faciales des personnages, notamment dans les scènes de doute et de désespoir, sont magnifiquement rendues, capturant avec précision les émotions complexes que traversent Kana et les autres protagonistes. La narration est à la fois rapide et efficace, maintenant une tension constante tout au long du volume. Chaque chapitre dévoile un peu plus les dessous de l'industrie du divertissement tout en gardant le lecteur accroché grâce à des rebondissements bien placés.
Seul bémol de ce tome, le rythme rapide des événements. Les dilemmes personnels de Kana sont bien explorés, mais l’arc aurait peut-être gagné à prendre plus de temps pour approfondir davantage les répercussions psychologiques de ce scandale. De plus, bien que l’intrigue continue de captiver, certaines sous-intrigues, notamment concernant Ruby, sont un peu mises de côté, ce qui laisse des questions en suspens. Une meilleure balance entre les arcs narratifs aurait sans doute permis de mieux doser les moments de tension.
En conclusion, le 11e tome de Oshi no Ko continue d’exceller dans l’exploration des thèmes sombres liés à l'industrie du divertissement, tout en approfondissant les relations entre les personnages. Malgré quelques éléments qui auraient mérité plus de développement, ce volume reste une lecture captivante qui pousse à la réflexion sur les sacrifices que doivent faire les idoles pour survivre dans un monde où tout faux pas peut être fatal. Ce tome confirme encore une fois la qualité narrative de la série et son approche sans concession du showbiz.