Escale à Yokohama
Dessinateur : Hitoshi Ashinano
Scénariste : Hitoshi Ashinano
Editeur: Meian
Vous n’avez pas encore lu les résumés de ces tomes 05 & 06 ? Commencez donc d’abord par cette saine lecture, puis revenez vite ici pour connaitre notre avis !
Ce qu’on en a pensé…
Ce manga « Feel Good » ne plaira pas à tout le monde ; par exemple ma fille de 12 ans, grande lectrice à tenté l’aventure sur les 3ers tomes et a abandonné, car elle n’a pas aimé cette idée de suivre le quotidien « banal » d’un personnage. Pour apprécier Escale à Yokohama, il faut avoir développé un certain attrait à la poésie graphique et être dans un état d’esprit bienveillant lors de sa lecture.
Cette série fait donc partie de ma mangathèque personnelle, mais y occupe une place à part, tant son style diffère des autres ouvrages. Elle est un peu comme un enfant différent des autres : nos rapports voire nos modes de communication diffèrent de la Norme, mais on l’aime tout autant qu’un de nos autres enfants.
Escale à Yokohoma est donc difficilement conseillable tant il sort des carcans habituels des mangas ; ce qui est sûr, c’est qu’il faut absolument essayer la série, tant elle peut s’avèrer riche en petites scènes de bonheur anodines, noyées dans une profonde tristesse mélancolique Post-Apocalyptique.
L’auteure a ancré son récit dans un monde qui ne peut plus être sauvé, qui sombre petit-à-petit vers le néant par la faute de l’humanité. Mais là où « Escale à Yokohama » diffère totalement des autres récits situés sur ce type de trame scénaristique, c’est qu’elle est placée sur le dernier stade de la «courbe du changement » : en situation de grave crise (deuil,…), une personne va tout d’abord être dans le déni, puis la colère, le marchandage, la dépression et enfin l’acceptation. Hitoshi Ashinano a donc fixé son univers lors de cette dernière phase : l’humanité a accepté que son monde était irrémédiablement perdu et accepte la situation.
C’est là que se situe tout le sel de l’histoire...
On apprécie aussi fortement le graphisme général de la série, ainsi que le travail de l’éditeur : les éditions Meian réalisent les plus belles covers actuelles et on retrouve dans sa chaque volume des pages en couleurs sur un papier plus épais, apportant ainsi juste ce qu’il faut de vie dans ses tranches de vie…
Milan Morales