Shinobi Gataki
Dessinateur : Nikiichi Tobita
Editeur: Kurokawa
Résumé :
Toranosuke et ses amis se lancent à l’attaque du château de Nobukage Onaga, afin de libérer Akari. S’engagent alors des duels entre les samouraïs et les ninjas.
Toranosuke et ses amis se retrouvent séparés et chacun de nos héros va devoir se battre à un contre un, mais…
Avis :
La sortie du troisième tome de Shinobi Gataki arrive plus tard, Covid-19 oblige. On reprend donc notre lecture là où l’auteur, Nikiichi Tobita nous avait laissé dans le deuxième volume.
Toranosuke avait tiré son mea-culpa, fait « ami ami » avec tous ses camarades et ils étaient tous gaiement partis sauver leur copine Akari des griffes du méchant Nobunaga. La mission devait s’arrêter là, maiiiiis, bien évidement que non. Toranosuke n’en fait toujours qu’à sa tête. Comme il a eu la révélation que l’amitié, c’était quand même le plus important pour lui (bin oui, la vengeance ça va un temps mais c’est pas le plus important quoi), il a décidé de titiller un peu l’ennemi histoire de laisser une chance à ses camarades de pouvoir s’échapper sans heurts.
Bon, vous l’aurez compris, dans ce tome, le point culminant du scénario : la vengeance de Toranosuke envers son ami d’enfance, Kazemaru, qui n’est autre que le chef de guerre de Nobunaga qui a décimé toute sa famille, et bin… y a pu ! Oui, maintenant les amis c’est la vie ! Je dois avouer que ce retournement de caractère m’a un peu (beaucoup) abasourdie. Enfin, soit. Il est tout gentil et veut sauver ses copains. Pas de combat pour lui dans ce tome. Mais, des combats il y en a pour tous les autres ! Et ils se débrouillent pas mal…
Il faut toujours, tout de même, prendre en compte le fait que le prochain tome sera le dernier de cette série et que l’auteur se doit d’aller assez rapidement dans la narration. Les combats sont donc vite réglés et, comme d’habitude, sans grande surprise. Encore une fois, le scénario n’est pas du plus haut niveau, les ninjas sont méchants, moches et remplis de pouvoirs qui les transforment en monstres et les samouraïs sont courageux, fiers et forts et détiennent tous le super pouvoir de l’aura du sabre qui peut détruire n’importe qui et n’importe quoi…
De plus, j’avoue que le combat d’Ayako m’a un peu énervée. (Attention spoil) Notre guerrière forte et fière est devenue incapable de se battre et perd tous ses moyens parce qu’elle finit sans vêtements… Ouaip… Puis tout un coup, une petite remarque féministe du gros méchant et hoooo, vas-y que je me bats comme une lionne du coup. Reouaip…. Tout ça n’est pas bien crédible (bon des gros méchants qui se transforment en monstres non plus me diras-tu).
Un plus quand même pour le personnage de Kabuto, son histoire et son combat (pas terminé, c’est d’ailleurs lui que l’on retrouve sur la couverture du quatrième et dernier tome qui sortira le 20 août prochain), il est vraiment très attachant et recherché.
Graphiquement parlant, les dessins sont toujours aussi beaux et fournis, le tout dans un style très réaliste. On voit qu’il essaie de donner plus de vie aux personnages et leurs attitudes, c’est bien ! Et je reviens quand même sur le travail de titan qu’il effectue pour de tels dessins…
Toujours un bémol niveau scénario mais un gros plus pour le graphisme dans ce tome troisième tome. Le dernier tome nous étonnera peut-être?