La Grande Puanteur
Scénariste : Zidrou
Scénariste : Homs
Dessinateur : Homs
Coloriste : Homs
Editeur: Dargaud
Mon avis
Après un premier cycle concluant de 4 tomes, Zidrou et Homs achèvent ce deuxième cycle de deux épisodes cette fois. Jay et Kita mènent la vie dure à la reine Victoria et aux bourgeois, mais le Black Friday de Trafalgar Square leur a porté un coup fatal : 252 victimes après la charge de l’armée ! Kita a été blessée et se rétablit lentement auprès de Senseï et de trois jeunes enfants qui leur restent fidèles ; les mères en colère ou « Angry Mothers » survivantes ont abandonné la lutte ; Jay a été emmenée et est enfermée dans un institut de redressement.
Zidrou et Homs choisissent d’ancrer le récit en 1858, lorsqu’une vague de chaleur a asséché la Tamise, engendrant une puanteur infernale qui touche toutes les castes, les pauvres et les lords, et créant de conditions propices à une potentielle épidémie de choléra.
Les intrigues se mêlent entre l’époque victorienne et les années cinquante du 20ème siècle avec des enlèvements d’enfants dans la région du Minnesota, mais on va découvrir le lien qui les unit. La recherche du 4ème démon, le Shi, devra permettre au Senseï, Jay et Kita d’unir leurs forces pour augmenter leur puissance et passer à l’action. Une série de flash-back bien dosés permettent au lecteur d’en apprendre davantage sur le passé de Kita et sa rencontre avec le Senseï, mais aussi sur les conditions ayant amené Jennifer Winterfield à sa rébellion envers ses parents. Enfin, on peut aussi suivre Apolline, la fille de Jay, qui découvre les actions menées par sa mère au travers d’un témoignage écrit dans un livre de Charles Dickens.
Le tout n’est pas sans une touche d’humour que Zidrou apporte au travers des remarques de notre infirme Richard qui a perdu ses deux bras à la guerre…
Le dessin de l’Espagnol Josep Homs nous captive et semble sortir des pages, spécialement les passages des démons, et son trait flamboyant participe beaucoup à la réussite de cette série. De même, son choix de ne travailler qu’avec des tons pastels légers, comme embrumés dans Londres, et sans couleurs flash, ajoute à l’atmosphère pesante du récit. Une claque graphique !
Maroulf