La vallée de la peur
Scénariste : Ryosuke Takeuchi
Dessinateur : Hikaru Myoshi
Traducteur : Patrick Honnoré
Editeur: KanaPrécédemment, dans Moriarty…
Trois ans se sont écoulés depuis "Son dernier crime". Le MI6, restructuré et dirigé désormais par Louis, est maintenant chargé d'empêcher la fuite de secrets vers les pays rivaux.
Cependant, pendant une opération, Moran se met en travers de la route des agents du M16. Poursuivi par son passé, il s'est donné pour mission de reprendre la tache de William et d'épurer la société à lui tout seul.
Heureusement, quand il découvre que William est toujours vivant, il revient à de meilleures dispositions. De son côté, Albert a, lui aussi, traversé une grave crise personnelle. Il se reproche d’avoir poussé William, depuis son enfance, à endosser un destin de criminel pour redresser ce monde tordu.
Mais le retour de William met fin à sa terrible Et douloureuse chute spirituelle. Les deux frères se promettent d'expier leurs crimes ensemble.
Le résumé de ce 17ème volume, en quelques lignes…
Chapitres 65 à 68
Tout est bien qui finit bien : les oiseaux du clan Moriarty sont yous rentrés au bercail dans leur nouveau QG et tout est pardonné !
Pou sceller définitivement cette paix entre les anciens adversaires, Louis organise un repas où sont conviés Sherlock, Watson, Miss Hudson ainsi que le jeune Billy the Kid.
Watson portera un toast avec ces paroles : « Rien ne permet d’effacer un crime que l’on a commis. C’est pourquoi l’important est ce que l’on fera après. Non pas rester enfermé dans son passé, mais savoir comment l’on vivra et ce que l’on fera du reste de sa vie. Voilà la seule chose qui importe ».
C’est aussi au cours de ce repas que Sherlock expliquera ce que lui et William ont fait durant trois années à New York et ce qui a permis à William de vouloir expier ses nombreux crimes.
Qu’en avons-nous donc pensé ?
Ryosuke Takeuchi, le scénariste, a donc fait faire un bond dans le futur à ses personnages. Cela entraine une toute nouvelle dynamique que l’on espère porteuse de renouveau (pour en savoir plus, on vous invite à relire notre chronique du #16).
Néanmoins pour l’heure, on reste toujours sur notre faim…
D’autre part, si le graphisme de Hikaru Myoshi est toujours aussi fin et élégant, on aurait vraiment aimé qu’il différencie plus nettement ses personnages ; ainsi par exemple, lorsque Sherlock arrive à la réception avec Watson et qu’ils sont accueillis par Bond, on a eu vraiment du mal à les distinguer l’un de l’autre (et pourtant Bond est une femme !) Cela casse le rythme dans la lecture...
L’invention du premier système sonore multi-canal ( le Herder Atmos 5.1ch sound system) ne nous a pas non plus esbaudi : quel est son intérêt narratif ?
Enfin, le flashback sur les activités de détectives de Sherlock, Billy et du convalescent William pour l’agence Pinkerton se révèlent peu à peu, mais l’auteur pointe surtout dans ses chapitres le système du tout nouveau gouvernement américain, élu par le peuple et pour le peuple. Voilà qui amène certes du (bon !) grain à la réflexion globale de la série qui a toujours été de créer une société plus juste mais aussi de réguler ses dérives, mais une fois encore, on est dérivé sur une explication secondaire, tout entrainant dans une enième « explication de la cause de l’explication … »
A quand donc une vraie et belle enquête, une de celles qui donnait tout le piment à la série ? La Bromance entre Sherlock et Liam est certes amusante un temps, mais sacrebleu, quand donc retourneront-ils sur le terrain !?!
Milan Morales