Gannibal
Dessinateur : Masaaki Minomiya
Editeur: Meian
Résumé :
Daigo a finalement trouvé des alliés au sein et hors des forces policières. Désormais, c'est toute la police qui mène l'enquête. C'est aussi elle qui lui ordonne d'évacuer les lieux. Cependant, Daigo ne peut retenir sa colère intérieure.
La folie villageoise fait désormais face à une folie justicière.
Avis :
Le cinquième tome de Gannibal nous avait laissé sur les préparatifs de la fête… Nous avions découvert l’ignoble vérité que cache le clan Gôto, les enlèvements et l’élevage pur et simple de jeunes enfants du village en vue d’en faire des sacrifices humains… Quelle horreur !
Le cinquième tome commence avec un flashback des deux frères du clan Gôto, Keisuke et Yôsuke, lorsque leur mère s’est enfuie pour sauver un des enfants qui allait être sacrifié. Suite à cela, elle n’était donc plus considérée comme une humaine de valeur aux yeux de la doyenne qui leur demandait de l’oublier.
Ne vivre que pour le clan, que pour elle. Voilà comment devenir des humains dignes de ce nom ! Pourtant, il n’y a pas une once d’humanité dans leur rituel sacré…
On comprend vite, que les plus jeunes doivent suivre le mouvement par peur des représailles de la part des anciens. Ils ne sont absolument pas libres de leur choix.
L’enquête policière menée par Daigo continue. L’auteur nous avait laissé penser que le commissaire venu le chercher pendant sa fouille chez les Gôto était de mèche avec ces derniers, mais apparemment, il n’en est rien. Sous sa tutelle, Daigo va rencontrer d’autres policiers enquêtant également sur ce fameux clan.
Encore une fois, le dessin, la mise en scène et surtout les plans de vue contribuent à nous garder dans cette ambiance glauque, moite et angoissante… Gannibal avance dans son dénouement et pourtant nous garde toujours autant en haleine. Le scénario est vraiment digne des meilleurs thriller !
Masaaki Minomiya arrive toujours à trouver comment nous focaliser sur un détail qui va nous mettre mal à l’aise, comme ce policier qui n’arrête pas de placer le doigt dans sa narine… Cela m’a autant dégouté qu’agacé !
L’enquête avance, mais ils ont besoin de preuves concrètes pour intervenir. Le temps est compté pour sauver les enfants qui seront sacrifiés le lendemain. Seulement, le témoin clé ne se montre pas… Agawa décide d’intervenir, même si c’est une mission suicide car les Gôto sont probablement au courant que la police est désormais sur le coup… Il pense pourtant à sa famille, mais c’est plus fort que lui. On sent bien qu’il ne pourrait pas vivre normalement s’il ne terminait pas cette enquête qui l’obnubile au plus haut point.
J’ai dévoré les pages de ce tome ! Nous sommes tout le temps sous tension et chaque page joue son rôle crucial. Tout est parfait pour être entrainé dans cette histoire ! De nouvelles révélations arrivent et on ne sait toujours pas qui cache son jeu ou non. C’est vraiment du grand scénario !
Vivement le sixième tome qui sortira le 28 juillet prochain pour savoir la suite !