Avis :

Chaque tome de Gannibal, la série horrifique parue aux éditions Meian, est aussi prenant l’un que l’autre.  Le troisième ne fait pas exception !

J’ai dévoré ce volume en une seule traite, incapable de le refermer tant le scénario est prenant.  Encore une fois, l’auteur, Masaaki Ninomiya, nous offre une suite digne d’un thriller haletant et oppressant qui mériterait d’être adapté en film ou série tellement le découpage et la mise en scène sont époustouflants.

Tout est fait pour que nous soyons immergés dans cet univers glauque au beau milieu de ces montagnes avec cette petite famille coincée avec ces villageois plus malaisant les uns que les autres.

Notre policier pensait être en sécurité parmi les villageois, mais il en apprend toujours plus et se sent de plus en plus surveillé.  Il ne peut rien faire sans que tout le monde le sache, de plus, il doit rendre des comptes à chacun de ses déplacements.  Impossible pour lui d’intégrer le village sans se résoudre à faire profil bas.  Seulement pour sa fille, il fait des efforts…

L’ambiance devient de plus en plus lourde au fil des révélations, et l’horreur de cette possible réalité nous prend aux tripes.  La tension grandit et on ne sait vraiment pas ce qui va se passer ni à qui se fier !  C’est extrêmement bien pensé et scénarisé !  On se demande comment l’auteur fait pour garder un tel suspens sur du long terme sachant que la série compte déjà sept volumes au Japon et est toujours en cours !

De plus, les dessins nous plongent réellement dans cette folie et angoisse ambiante, toujours avec ces gros plans fixés sur les sourires, dents et mâchoires grandes ouvertes…. Le cannibalisme est présent dans nos pensées à chaque instant, sans pour autant qu’il ne se passe quoi que ce soit de concret.  L’enquête avance et les flash-backs sont nombreux.  L’auteur joue sur tous les plans comme un grand narrateur sans jamais nous perdre.  Il y a un côté "Silence des agneaux" dans cette série...

Il me tarde de tenir entre mes mains le quatrième tome qui sortira le 15 février prochain pour savoir la suite… On reste toujours sur un goût de trop peu !