Gannibal
Dessinateur : Masaaki Minomiya
Editeur: Meian
Résumé :
Daigo, ayant perdu connaissance lors de son affrontement contre « Lui », se réveille dans un endroit inconnu.
De son côté, le chef du bureau d’investigation
Gô Kanamura, s’attèle à reprendre le contrôle du village grâce aux troupes armées de la police.
Tout se passait comme prévu, jusqu’à son intervention. La violence appelle la violence.
Avis :
Nous étions restés en tension avec la fin du sixième tome de Gannibal. Daigo était en fâcheuse posture face à « l’idole » du clan Gotô.
Heureusement, il est retrouvé par le prêtre Munechika qui lui fait découvrir le lieu sacré dans lequel les enfants sacrifiés étaient gardés.
Grâce à ce passage, nous comprenons l’utilité qu’avait cette cérémonie au départ. Dans les temps anciens où la famine était monnaie courante, le fait de sacrifier un enfant était un prétexte pour avoir une bouche de moins à nourrir… Seulement, lorsque le clan Gotô est venu s’installer au village, les prêtres qui gardaient l’endroit se sont rendu compte que les dépouilles venaient à manquer. Quelqu’un les subtilisait…
C’est là qu’un nouveau personnage entrera en scène : le père de Munechika, le grand prêtre du village qui semble lui aussi atteint du même mal que la vieille Gotô…
De son côté, Keisuke est parti rejoindre la fille de l’ancien inspecteur, en vue de lui demander de partir loin. Nous découvrons leur relation par plusieurs flashbacks où l’on comprend l’enfer que cette fille à du vivre dans ce village.
Malheureusement, Keisuke est surveillé par le clan et devra y revenir pour remplir son rôle de chef. Mais, pas avant de fournir à Daigo de précieuses informations sur les enfants disparus !
Un début tout en intrigue où l’on découvre encore de nouvelles choses sur cette histoire sordide. Un récit tout en tension, mais beaucoup plus calme que ce à quoi nous prépare l’auteur dans la suite du livre… Le récit montant crescendo, on s’attend à tout moment à ce que quelque chose dérape.
L’enquête policière arrive à son apogée et nous pensons clairement savoir comment tout cela va se terminer. Enfin, les Gotô vont payer!
Mais, c’est sans compter sur le talent de Masaaki Ninomya qui excelle dans l’art de nous surprendre. Et nous, lecteur, restons accrochés à nos pages en nous disant : « Non… Non, ce n’est pas possible… Non… ». Complètement scotchés par la situation que nous lisons et le carnage auquel nous assisterons.
L’auteur joue avec nos nerfs et si d’un côté il nous offre de l’espoir, de l’autre il nous le vole aussi vite. Jouant de cette dualité qui fait que cette série reste un pur chef-d’œuvre scénaristique.
Ce tome est clairement le plus violent de tous ceux qui sont sortis. Une véritable boucherie. On ne s’attendait réellement pas à cela. Et, encore une fois, sur la fin, nous restons dans l’horreur de la situation… Non !
Nous n’en sommes qu’à la moitié du récit sachant que six autres tomes devront sortir. Est-ce que notre cœur tiendra le coup ?