Tome 05
Dessinateur : Hidenori Yamaji
Scénariste : Hidenori Yamaji
Editeur: Kana
L’histoire du #5 en quelques lignes…
Ce qu’on en a pensé…
Tout d’abord, soulignons le chouette clin d’œil de la part des éditions Kana que de faire paraître la conclusion de cette série sur les amants maudits le jour de la Saint Valentin !
La question que nous nous posons depuis le début de cette publication est : Y aura-t-il un final à la hauteur de l’histoire ou, telle dans sa précédente série (Atlantid, 3 tomes chez Kana) Hidenori Yamaji va-t-il nous jeter à la face une fin totalement baclée !?! On va -enfin- avoir réponse à cette question cruciale…. Car oui, on a adoré les 4 précédents tomes, son univers totalement déjanté, son bestiaire tellement improbable (l’épée Valmunk en est un bel exemple) qu’on se demande dans quel état est le psyché de ce mangaka !? On s’est emballé comme une adolescente fleur bleue découvrant les mangas Shojo en vivant par procuration l’impossible amour de Sawyer l’éternel et de Rosalie, morte 100 ans auparavant…
On a vibré tout au long des flamboyants combats magnifiquement mis en scène par Hidenori Yamaji…
Passons rapidement sur le très mauvais ressort scénaristique que l’auteur a utilisé pour créer un Cliffhanger en fin de #4 (pourquoi cette copie parfaite d’une mini-Rosalie est tellement en colère sur notre héros) pour embrayer sur les 2 dernières parties de l’histoire : Le retour de Zel et de son épée vivante Valmunk était attendu, tout comme son association avec Sawyer contre le très réussi Méduse.
…. Et ce sera le dernier combat mis en scène de la série !
Nos craintes initiales se sont donc révélées malheureusement exactes : La série a été définitivement arrêtée au japon ! Pour autant cette fois, l’auteur a réalisé un très beau dernier chapitre, synthétisant en de grands tableaux la suite de son récit. Mieux encore, il revient encore dans une postface sur les principaux éléments de l’intrigue qu’il avait imaginé développer…
Frustré donc par ce final, nous ne sommes pas ; par ce gigantesque résumé graphique, il nous permet de nous créer dans notre imaginaire la suite et la fin de l’histoire.
Déçu certes que son éditeur « coupe » ainsi (et pour la seconde fois !) un récit tellement original dans sa conception, ses idées et ses graphismes…. On imagine que cette décision n’a pas été prise à la légère et que de ténébreux motifs économiques ont poussé à cette décision.
Il n’en reste pas moins que sur l’ensemble des 5 volumes de cette aventure, Hidenori Yamaji a réussi à nous enchanter, nous esbaudir devant la qualité de ses planches et de son récit !
Nous ne brûlerons donc pas ces 5 volumes de Marry Grave, comme nous l’avions fait à l’époque pour Atlantid.
Une seule dernière chose à espérer : que l’auteur ne perde pas son « Mojo » si atypique et que son futur éditeur le laisse déployer pleinement sa prochaine histoire.
Milan Morales