Scénariste : takahiro
Editeur: Kurokawa
L’histoire en quelques lignes…
Merald veut faire découvrir à Akame le plaisir charnel des relations entre femmes. En espérant trouver une occasion de s'échapper, Akame accepte de se laisser faire... Elle va devoir faire face à Merald en tant que tueuse, mais aussi en tant que femme. La nuit s'annonce chaude ! Le véritable réveil d'Akame est désormais proche !!
Ce qu’on en pense…
Red Eyes Sword -la série mère- fait partie de ces Seinen que l’on a totalement adoré : à chaque annonce de parution d’un nouveau tome, on était dans tous nos états ! L’annonce, puis la lecture, de la fin de son histoire a été traumatisante, bien que très bien amenée par Takahiro, son mangaka. Devant le succès, l’éditeur a poussé à développer encore cet univers et a demandé très poliment à l’auteur de créer une suite, ou plutôt de travailler sur le passé de son héroïne mythique, Akame. Takahiro n’a plus voulu en assumer le dessin, mais s’est chargé au scénario. Gage de qualité ? On aurait pu le penser : pourquoi donc saborder « son » œuvre ? Pourtant, en refermant ce septième tome, un désagréable gout de trop plein nous reste en bouche…
Comme souvent dans pareil cas, l’auteur veut faire plaisir à tout le monde : son éditeur (qui est content de voir arriver de nouveaux tomes) et son lectorat. Cependant, à l’instar d’un Boruto ou d’un Dragon Ball Super, le scénario n’est plus jamais aussi fort, aussi prenant que pour l’histoire originelle : l’idée maitresse a été épuisée et le mangaka tente alors de mettre en cases des séquences « attendues » par son public : Qui une nouvelle transformation pour Goku, qui un fils qui sauve son Hokage de père pour Boruto…
On se trouve donc exactement dans le même engrenage pour cette série dérivée, mais malheureusement en pire que pour les 2 exemples précédents : il y a toujours des combats ébouriffants, la mise en page est toujours bien construite (dans cette série, Kei Toru soutient grosso-modo la comparaison d’avec le trait de Takahiro), mais on a l’impression que pour tirer en longueur les histoires de la jeune Akame, on nous sert des scènes de sexe -très souvent saphiques- à ne plus savoir qu’en faire…
C’est simple : quand on me demande l’élément différenciant entre les 2 séries, je réponds systématiquement : le sexe ! Totalement absent des 15 tomes originels, on a l’impression qu’outre la recherche de la vérité sur les agissements de l’Empire, notre héroïne DOIT aussi s’éveiller à la sexualité !?!
« Fan service » oui, mais « trop is te veel ! », comme disait mon professeur de Néerlandais...
Cette énorme faiblesse mise de coté, on assiste donc dans ce #7 à l’épilogue du combat contre les puissantes Olberg, dirigées par la charismatique Mérald. Cette histoire-là, avouons-le, est très intéressante : Takahiro nous a sorti ici une adversaire magnifique, et sa botte secrète inattendue éclabousse de son éclat les pages finales de la confrontation entre Akame et Mérald !
Et puis vient l’ultime supplique de Mérald, battue… On se dit qu’Akame ne va pas le faire, on est heureux de sa réplique « On m’a toujours dit d’achever mes ennemis sans perdre de temps » qu’elle assène avec le coup final, on se dit alors que CA c’est notre Akame adorée, froide, distante… Et puis vient cette suite, totalement inutile et qui détruit complètement la dramatique de cet épilogue… Pourquoi donc ? En quoi était-ce nécessaire ?
Pour en savoir plus…
Takahiro vient de débuter au Japon sa nouvelle série : intitulée « Hinowa ga yuku », dans laquelle Akame sera présente. Il est au scénario, tandis que le dessin est de Strelka (un tome actuellement est sorti au japon).
Le synopsis :
L'histoire se déroule dans un pays lointain de l'Est appelé Wakoku. Les batailles pour la survie des plus forts ont duré un siècle à Wakoku. Hinowa est une fille obscure prise au milieu du bouleversement. Avec détermination dans son cœur, elle déchirera ces temps chaotiques.
Milan Morales