Pourri jusqu'à l'os
Scénariste : Robert Kirkman
Dessinateur : Charlie Adlard
Editeur: Delcourt
Eugene rapporte le sabre de Michonne à Rick, et celui-ci comprend alors qu'elle a choisi de rester au sein du Commonwealth au côté de sa fille. La Gouverneuse Milton arrive à Alexandria et Rick lui fait les honneurs de la visite. Tout semble se dérouler pour le mieux, mais il semble évident que les deux leaders ne partagent pas la même vision quant à la façon de gérer leurs communautés respectives...
Faut-il s’associer à cette nouvelle communauté et faut-il tolérer leur façon « pré-apocalypse » de gérer leurs affaires internes? Qu’est-ce que cela impliquerait dans ce cas et est-ce que cela aboutirait sur une relation saine? Un cas de conscience dont Rick se serait bien passé il est vrai. D’autant plus que les implications de chacun sont déjà bien réelles et le simple fait de connaitre l’existence de l’autre n’est pas à prendre à la légère, surtout si elle est aussi bien armée que l’est la Communauté.
Sans compter que la gouverneuse ne semble pas prête à voir les choses d’une autre façon que la sienne.
C’est avec un relent de guerre civil que Robert Kirkman continue cette aventure apportant une nouvelle fois un virage à cette histoire. La politique qui était encore peut présente jusqu’alors commence à s’immiscer avec ses mauvais côtés évidemment. Cela ouvre beaucoup de portes et n’en referme pas pour autant. Difficile de savoir vers quoi ce tome nous emmène mais de nouveau ça sent le souffre, reste à savoir si tout cela explosera aux visages de tous où si cela restera contenu à quelques bavures et beaucoup de bonne volonté dans les deux camps. La couverture semble nous suggérer le pire scénario mais comme à leur habitude, Robert et Charlie s’amusent à brouiller les pistes avec celle-ci.
Finalement et ce depuis 31 tomes, force est de constater que Robert K manie à merveille le jeux des portes et nous fait avancer avec beaucoup de conviction dans son aventure sans jamais vraiment dévoiler le fin mot de l’histoire. Ce n’est pas pour autant que cela devient lassant, ni même téléphoné, loin de là! Je ne me suis jamais ennuyé même le temps d’une page en lisant, que dis-je, dévorant ce récit qui semble pouvoir durer aussi longtemps que la série Friends, voir plus!
Mais je sais aussi que le scénariste est sans pitié et pourrait très bien nous surprendre un jour en terminant cette saga de façon abrupte. Charlie Adlard a d’ailleurs confirmé en mai 2016 dans une interview du Monde que la fin était écrite, même si des éléments nouveaux apparaissaient en cours de route. Mais avant de tuer la poule aux oeufs d’or, je pense que RK a encore quelques histoires à nous conter…
Et dire qu’Image Comics n’était pas séduit au départ par l’idée...