Extremity
Dessinateur : Daniel WARREN JOHNSON
Scénariste : Daniel WARREN JOHNSON
Coloriste : SPICER Mike
Editeur: Delcourt
Théa est une rêveuse. Elle ne rêve pas d’une vie meilleure, mais de vengeance contre le clan qui a décimé sa famille. Mais ce sont des combats sauvages et sanguinaires impliquant des hommes, des machines de guerre et des monstres qui l’attendent au bout de ce chemin. Cette bataille opposera les Paznina, les Roto et Théa comprendra vite que dans une guerre, il n’y a jamais de vainqueur…
Mon avis:
Quelle angoisse!
Que dire? Comment commencer?
On a tous eu une attirance pour une bd, un comics ou un manga qui ne porte que sur un infime détail, celui qui accroche l’oeil, éveil la curiosité.
Extremity est un de ceux-là pour moi. J’ai vu sa couverture et il me le fallait.
Je devais l’ouvrir et assouvir ma curiosité à son égard.
Après, c’est parti d’étonnements en cascade:
Le volume d’abord: 304 pages en comptant les bonus à la fin. C’est dense!
La couverture ensuite. Plus gore que mon regard n’avait voulu le voir et encore plus intrigante en y regardant de plus près.
Enfin, l’histoire.
J’ai été tenté de comparer et de classifier ce comics. Trouver ses influences et ses rapprochements à d’autres oeuvres, que ce soit sur papier ou sur écran d’ailleurs mais je ne le ferais pas. J’ai des noms en tête, de grands noms, de belles références mais je les garderai pour moi. Parce que ce livre n’a besoin d’aucunes comparaisons pour exister, il est suffisamment mature que pour être apparenté à quoi que ce soit.
Mature, ce mot me vient instinctivement et pousse le respect. Daniel Warren Johnson est un parfait inconnu en ce qui me concerne et il vient pourtant de se placer très haut dans mon humble estime. Etre au scénario et au dessin sur ce genre de projet. …
A vrai dire, j’ai eu l’impression d’avoir raté une info et j’avoue chercher encore.
On se retrouve dès la première page, jetés dans une histoire en cours, dans un univers incroyable et si détaillé, que ne pouvais qu’avoir raté le numéro 1, voir zéro…
Cela parait tellement mûri, tellement réfléchi, quelle audace de démarrer un volume unique sans planter le décor, placer l’histoire dans l’histoire! (à moins que Daniel ait autre chose en tête pour l’avenir?)
Et pourtant le scénariste/graphiste le fait d’une façon totalement libérée et nous emmène sans ménagement dans cette histoire de guerre des clans. C’est un tapis rouge de sang et de larmes qui ouvre les portes de cette quête de vengeance ultime. Ici, peu de répit, qu’importe votre place dans l’histoire. Cela semble aller vers un drame annoncé et pressenti et pourtant, le doute s’installe peu à peu et change la donne.
Alors oui, cette histoire n’est pas très joyeuse, ne commence pas bien et ne semble pas vouloir aller mieux et pourtant, quel plaisir de lecture! Je suis bluffé et j’ai du mal à trouver les bons mots pour vous donner l’envie de découvrir ce comics. J’espère avoir éveillé votre curiosité au moins, je sais qu’une fois ouvert, il est difficile de fermer celui-ci avant la lecture de la toute dernière page.