Série: Monstress #2
Auteurs: Sana Takeda, Marjorie Liu
Editeur BD: Delcourt
Une chronique Comics: Génération BD
Résumé du livre :
Après avoir survécu au massacre entre les humains et les Arcaniques, Maika Demi-Loup partage un lien psychique avec un monstre aux pouvoirs incommensurables.
Obligée de fuir une coalition de forces qui veut soit contrôler soit détruire ce monstre, elle continue coûte que coûte sa mission : découvrir les secrets bien gardés de sa mère, Moriko.
La quête de Maika va l’emmener aux portes de la cité de Thyria, sous la domination des pirates, et bien au-delà, sur l’île de Bones, perdue en pleine mer. Ce voyage va pousser Maika à reconsidérer son passé, son présent et son avenir, tout en essayant de savoir à qui ou à quoi se fier…
A commencer par son propre corps.
Avis :
Mélange de steampunk et de Kaiju, ce récit se déroule dans une Asie uchronique du début du XXe siècle, dans un univers influencé par le style déco.
Qu’il est bon de retrouver la marque de Sana Takeda sur la couverture du deuxième tome de Monstress. En voyant à nouveau cette nouvelle fresque magnifique, on ne peut être qu’impatient d’ouvrir le livre !
Chose faite, quel plaisir ! J’ai cherché l’erreur de graphisme tout du long, et à part deux ou trois petites choses (mains mal faites ou petits monstres vite faits), chacune des cases de ce comic’s de 160 pages est juste splendide ! La colorisation toujours dans les tons désaturés correspond très bien au style et à l’ambiance voulus. Cette dessinatrice est talentueuse au possible. On ne peut qu’imaginer le travail fou que cette illustratrice japonaise a accompli pour cette merveille… On apprécie encore plus le fait que ce comic’s ne semble toujours pas nuire du fait que l’illustratrice se trouve au Japon lorsque l’autre écrit depuis le Massachusetts… Une belle preuve de complicité et de travail bien fait malgré la distance.
Le scénario de Marjorie Liu, quant à lui, n’a rien envier au graphisme. Encore meilleur que dans le premier tome où notre auteur plaçait les bases pour que l’on comprenne les cultures et les différentes races, ici nous partons réellement sur les traces de la mère de Maika, Moriko.
Tout en étant prenante, et parfois violente, l’histoire est également lente et ténébreuse comme les brumes dans lesquelles on s’enfonce sur l’île de Bones. Nous sommes toujours liés aux échanges muets de notre héroïne questionnant sa propre mère décédée ainsi que le monstre qui vit en elle. Un questionnement mais aussi des découvertes, sur elle, sur sa mère, sur celui qu’elle considère comme le plus grand de ces malheurs… Pourquoi en est-elle là ?
La fin de ce tome nous laisse sur une nouvelle découverte majeure pour la suite de l’histoire…
Un livre qu’on ouvre pour le lire d’une traite, difficile de le refermer avant la fin… Vite le prochain !!!
Pour en savoir plus :
Mache