Série: Spawn Dark Ages #1
Auteurs: Brian Holguin, Liam McCormack-Sharp, Angel Medina, Brian Haberlin, Mark Nicholas
Editeur BD: Delcourt
Une chronique Comics: Génération BD
Spawn – Dark Ages, resté inédit en album et indisponible depuis plus de quinze ans – complète l’univers du personnage, en pleine année de célébration de la création de la série Spawn par Todd McFarlane.
Nous délaissons pour un temps Al Simmons, le Spawn contemporain, pour visiter le XIIe siècle. Cette fois-ci, la malédiction des Hellspawn a frappé Lord Covenant, un chevalier britannique tué au cours des croisades. Revenu à la vie et de retour sur ses terres, il devra choisir entre défendre les plus faibles et se ranger du côté des forces corrompues du mal.
C’est une brique de 384 pages que représente cet album et ce n’est que le premier volume sur deux! (Volume 2 à paraitre début janvier 2018)
Brian Holguin avouait en 1990 s’être mis la pression tout seul lors de la création de cette histoire qui selon lui « ne devait pas que faire honneur à l’univers de Spawn mais aussi y apporter quelque chose de nouveau. Un livre qui doit tenir debout tout seul ».
Mission réussie mr Holguin, rassurez-vous! Ce livre ne tient pas tout seul uniquement de par son épaisseur (je n’ai pas pu résister, désolé) mais bien parce que cette histoire est libre de toutes entraves des autres Spawn. Et c’est plutôt pas mal!
Les histoires y sont contées par différent protagonistes, mêlant faits historiques et pures fantaisies. Ce qui m’a le plus marqué dans tout cela c’est que finalement le Hellspawn y a ça place! Je m’explique: nous sommes face à un personnage façonné par le diable, oublié par dieu et toujours en proie avec ses propres démons; jeté en plein dans le XIIe siècle, époque sombre des croisades et des châteaux forts mais aussi de la chasse aux sorcières. Tout cela colle parfaitement avec l’univers de Spawn, ça marche! Je le trouve même plus à sa place dans cette période à vrai dire. (Je sens que je vais me prendre les foudres de certains fans…)
Le travail graphique est somptueux, ultra riches et puissant si tant on aime ce genre de style. Mention spéciale pour la dernière partie, commençant au chapitre XI, tout en sépia. Magnifique!
On ne passera pas à côté des femmes dénudées et semblant avoir eu comme modèles des athlètes masculins. Mais comment font-elles pour se battre dans de telles « tenues »?!? C’est là la seule note négative de cet impressionnant ouvrage que l’on fini un peu à bout de souffle, tellement la lecture est intense. Ce n’est certe pas un livre que l’on avale en une fois mais cela reste une très belle oeuvre, menée d’une main de maitre par Brian Holguin. Un incontournable donc pour les amateurs de Spawn!