Opération Rideau de fer
Scénariste : Frédéric Marniquet
Dessinateur : Frédéric Zumbiehl
Editeur: Dupuis
L’histoire en quelques lignes…
Ce qu’on en pense…
Un nouveau cycle se déclenche avec ce tome 5. Bref retour sur la genèse de cette série SpinOf, lancée en 2014.
Les éditions Zéphyr, en étroite collaboration avec les éditions Dupuis et les ayants-droits Michèle Hubinon et Philippe Charlier ont voulu lancer cette collection avec le souci de rendre hommage aux auteurs d’origine. L’idée maitresse de cette série parallèle étaient de revisiter certaines périodes manquantes de l’histoire, telles que la 2ème guerre mondiale, les années ’50 mais aussi les années les plus sombres de la guerre froide.
Après donc un 1er diptyque situé donc en Corée en 1954, puis un second dans le Pacifique, les auteurs nous transportent durant la guerre froide, dans l’URSS de 1961. Dans la chronologie des aventures de Buck Danny, cette aventure se situe juste après la seconde trilogie des « Tigres volants », soit les tomes 26, 27 et 28.
Sur cette première partie maintenant, soyez pleinement rassuré : si les auteurs ont veillé à « coller » au graphisme de l’époque (on en reparlera), le scénario haletant est digne lui aussi des touts bons Charlier ! Cette histoire d’avion expérimental capable de déverser une mer de feu nucléaire sur les pays de l’Ouest est digne des meilleures ! Les jeux d’intimidations omniprésents entre les forces communistes et de l’Occident sont extrèmement bien rendus : on frémit à toutes les pages (ou presque) pour nos héros, obligés de piloter « au radar » tant la météo est exécrable. Une introduction courte mais efficace, puis très vite la tension monte crescendo jusqu’au climax : Un de nos héros s’écrase au-delà du terrible rideau de fer…. Nous n’en dirons pas plus afin de préserver la surprise mais…. Quelle aventure !!!
La suite -qu’on espère rapide- dans le volume #6 intitulé « Alerte rouge »…
Enfin, on vous le disait dans l’intro, tout le travail graphique de Jean-Michel Arroyo, sur ces « autres » aventures de Buck et ses comparses est à la hauteur des planches du dessinateur originel, Victor Hubinon, en y rajoutant ce qu’il faut du style contemporain, notamment au niveau des jeux d’ombres et de lumière. En cela aussi, le travail sur les couleurs de Ketty Formaggio permet de rendre un visuel très propre, nous permettant d’avoir des planches ayant la patte d’un Hubinon, mais avec les techniques de notre époque…
(et que c’est plaisant d’avoir nos héros enneigés dans un Univers à 100 000km de leurs précédentes aventures asiatiques…)
Cette série mérite amplement sa place en insert dans la série originelle ; elle est même bien mieux finie que les derniers tomes situés après la période de Bergèse…
Pour tout d’abord donc les amateurs de la première heure, mais leur déclinaison en diptyques les rend tout aussi abordables à un public ne maitrisant pas les codes de la série…
Pour en savoir plus…
La série mère est l’une des vétérantes du Journal de Spirou ! Elle fut créée par Georges Troisfontaines, Victor Hubinon et Jean-Michel Charlier.
Milan Morales