Oneira
Scénariste : Cab
Dessinateur : Federica Di Meo
Editeur: Kana
Résumé :
Sortis des tréfonds de nos esprits, les cauchemars ont pris vie. Animés par leur seul désir d'éliminer leurs hôtes, ces monstres, aux multiples formes, sont devenus un fléau à éradiquer.
Devant cette menace grandissante, la caste des Épeires s'est vu ériger en bras armé de l'Église afin de se dresser contre les créatures des songes. Arane Heos, la tristement célèbre « Croque-mitaine », est l'une de ces Épeires.
Tout en affrontant les cauchemars, elle devra faire face au tumulte grandissant au sein de l'Église et de sa caste, lequel menace désormais le secret qui entoure son enfant.
Avis :
Oneira est une nouvelle minisérie en quatre tomes de chez Kana Éditions. Ce récit de Dark Fantasy doit son scénario à Cab, auteur français et son dessin à Federica Di Meo, une illustratrice italienne. On pourra y suivre une héroïne badass, Arane Heos, au passé lourd à porter…
La jaquette nous a directement attirée, cette héroïne dans les tons bleus avec son œil argenté éblouissant ressortant sur le fond rouge qui représente le visage d’une femme magnifique… Nous attendions de savoir si l’intérieur tiendrait la comparaison !
Malheureusement, non. Étant un seinen franco-italien, le dessin se trouve être un mélange de manga et de bds. Les dessins, sont clairement beaux et les décors ultras soignés, mais, pour un amateur de manga hyper expressif, le tout manque un peu d’âme par moment… Les personnages sont trop statiques et les faciès pas assez changeants. Une action qui se voudrait haletante ou sous tension ne sera pas perçue comme telle, l’ambiance reste un peu fade. Toutefois, certaines apparitions sortes un peu du lot, comme « la muse », un cauchemar contre lequel devra se battre Arane et le dessin de Federica reste beau même s’il est moins de notre gout, car s’approchant d’un style plus bande dessinée.
Au niveau du scénario, nous sommes directement placés au cœur de l’action avec Arane venant de terrasser une créature, mais on ne sait pas pourquoi ni comment. On découvrira au fur et à mesure ce que sont les cauchemars et les formes qu’ils peuvent prendre. On découvrira du vocabulaire tel que « vaisseau » qui représente le rêveur (la personne qui est hantée par un cauchemar) ou « canvas » qui est une capacité propre à chaque vaisseau. Même avec une explication d’une page à la fin du livre, cela reste encore flou dans notre vision de la chose…
L’histoire en elle-même est bonne et recherchée, on découvre avec certains flashbacks le passé d’Arane et de Bastione, son page. C’est seulement vers la fin de ce tome que l’on comprend l’enjeu réel de la vie qu’elle mène… C’est un scénario qui vaut la peine d’être lu malgré le fait que l’on se sent parfois perdu dans l’histoire. Avec seulement quatre tomes au compteur, l’auteur ne peut s’étaler trop longtemps sur des explications redondantes, le prochain tome sera déjà plus compréhensible.
On salue également l’effort des deux créateurs avec cette playlist téléchargeable grâce à un QR code sur le rebord intérieur de la jaquette. Créé par Amsø, cet album orchestral permettra une immersion dans l’histoire au-delà de notre simple vue. Cinq musiques différentes accompagneront donc les cinq chapitres de ce premier tome. Un petit plus qui fait la différence et qui est nettement appréciable du point de vue du lecteur…
En somme, un premier tome plutôt bon même si le dessin n’est pas à notre goût et que certains termes du scénario nous demandent encore réflexion. À voir si cela s’améliorera dans le prochain tome qui sortira en septembre prochain.