Failure Frame
Dessinateur : Shô Uyoshi
Scénariste : Kaoru Shinozaki
Scénariste : Keyaki Uchiuchi
Dessinateur : KWKM
Editeur: Meian
Résumé :
Tôka Mimori, lycéen aussi discret qu’un “PNJ appartenant au décor”, a été invoqué dans un autre monde avec ses camarades de classe afin que tous deviennent des héros.
Mais tandis qu’autour de lui se succèdent les attributions de rangs S ou A, lui se voit qualifié de rang E, autrement dit “bon à jeter”, et se retrouve expédié au fin fond de ruines dont personne n’est jamais ressorti vivant.
C’est alors qu’il découvre que ses “compétences d’altération d’état”, à première vue inutiles, lui permettent en fait de terrasser de puissants monstres !
Je vais me rebeller contre ce monde… Avec ces capacités dont ils se sont tant moqués !
Ainsi débute le récit de vengeance de ce héros rejeté de tous aux pouvoirs hors normes, en passe de devenir un démon.
Avis :
Failure Frame est une nouvelle série que nous offrent les éditions Meian qui n’en finissent plus de se renouveler !
Adapté du light novel éponyme, ce manga fait partie du cercle grandissant des isekai. Il s’agit ici de Dark Fantasy, donc l’univers se voudra sombre et cruel.
Le scénario est on ne peut plus basique : une classe de lycéens est envoyée dans un autre monde afin qu'ils deviennent des héros pour lutter contre les forces du mal. Tôka Mimori va être mis au rebut, car ses capacités sont nulles, alors que tous ses autres camarades reçoivent de merveilleux pouvoirs. Il va être envoyé dans un donjon où il combattra des monstres et reviendra plus fort afin de se venger de ceux qui lui ont tourné le dos…
Rien de bien novateur, cela ressemble trait pour trait au scénario d’Arifureta, mais c’est un filon qui fonctionne. Alors, pourquoi pas ?
Nous sommes directement placé au moment où la classe est envoyée dans cet autre monde par la déesse Vicius (un nom parfaitement choisi vu son caractère) et où tous ses compagnons (sauf une, forcément la plus belle et talentueuse, « cliché ») se retournent contre lui. L’ambiance est lourde et on sent clairement que cette déesse n’a rien de bon en elle…
Les dessins de Shô Uyoshi ne sont pas beaux à proprement parler. Le trait est parfois fébrile, les décors sont peu nombreux, mais son talent excelle dans l’univers dark des monstres en tous genres. Il arrive également à retranscrire très clairement cette ambiance lourde et pesante dans laquelle l’auteur cherche à nous emmener.
Voici donc Tôka, en proie aux monstres aussi moches que dangereux avec seulement trois compétences pour se défendre : paralyse, sleep et poison. Pour les non-initiés, ces compétences paraissent insignifiantes, mais pour qui sait les utiliser intelligemment, elles s’avéreront plus que redoutables ! C’est bien évidemment ce que fera notre jeune antihéros, et il augmentera drastiquement et rapidement son niveau (très facilement, bien entendu).
L’action va vite. On essaie de nous faire comprendre que plusieurs jours se sont écoulés, mais on n’en voit pas réellement de trace sur notre héros… Le découpage pourrait être amélioré. Clairement, ce premier tome pose les bases et va permettre au personnage principal de devenir surpuissant. L’auteur n’a pas envie de perdre de temps là-dessus.
Puis, vers la fin, une situation nous apporte un réel danger. Elle nous rappelle également le premier donjon de Solo Leveling avec cette statue mortelle… Malheureusement, même cette situation présentée comme ultra dangereuse sera vite terminée et nous resterons frustrés, en manque d’actions palpitantes.
Ce premier volume ne nous aura pas marqué. Heureusement, les éditions Meian nous proposent le deuxième volume en même temps que la sortie du premier. Nous allons donc voir comment cela évolue par la suite!
Pour lire un extrait : ici !