Bucket List Of The Dead
Scénariste : Haro Asô
Dessinateur : Kotaro Takata
Editeur: Kana
Résumé :
À deux doigts de craquer à cause des mauvais traitements dont il fait l’objet sur son lieu de travail, Akira Tendô, 24 ans, retrouve son insouciance naturelle quand une invasion de zombies vient mettre fin à son calvaire.
Il commence à lister les 100 choses qu’il souhaiterait faire avant d’être à son tour transformé en zombie, avec tout d’abord des choses simples comme ranger son logement ou boire de la bière en pleine journée.
Il est ensuite amené à quitter Tokyo, infesté de zombies, pour se rendre dans la préfecture de Gunma où résident ses parents. Cependant, en chemin, se dresse sur sa route son ancien chef tyrannique…
Entre les zombies et le supérieur d’Akira, quelle cause de mortalité est à traiter en priorité ?
Avis :
Dans le troisième volume de Bucket List of The Dead, Akira profite de sa nouvelle vie de liberté avec son ami Kenchô. Mais, la liberté a quand même un prix, car entouré de zombies, les vivres commencent à manquer et il va falloir penser à trouver un moyen de se ravitailler… Il est temps de quitter cette ville sans wifi ni électricité et partir pour Gunma, là où vivent les parents d’Akira, qu’il espère encore en vie.
Ce dernier continue de barrer des souhaits sur sa bucket list. Et quoi de mieux que pour se déplacer parmi une horde de morts-vivants qu’un superbe camping-car avec tout le confort nécessaire ? C’est en se rendant au showroom que les deux comparses rencontrent Shizuka pour la troisième fois. Celle qui, jusque-là, n’avait jamais accepté de les accompagner dans leur périple, changera bien vite d’avis lorsqu’elle se rendra compte qu’il lui sera difficile de quitter la ville sans leur aide.
Les voilà donc tous les trois en route, Akira et Shizuka à la tête du camping-car et Kenchô à cheval sur sa moto.
Seulement, leur voyage sera vite interrompu par une personne qu’Akira aurait bien voulu ne plus jamais revoir. Son ancien chef d’équipe, Gonzô Kosugi fera son apparition et les démons d’Akira ressortiront également. Cet homme tyrannique a su tiré parti de la situation pour devenir chef d’un camp de survie regroupant plusieurs personnes qu’il n’hésite pas à exploiter !
Cette partie fait un peu penser à Walking Dead et à Negan (surtout avec la batte de baseball) car, en plus d’exploiter des humains, il utilise des zombies pour arriver à ses fins…
Akira est alors temporairement obligé de travailler pour son ancien chef. L’auteur nous permet ici d’observer le réel impact qu’une vie de travail forcé peut avoir sur un individu et sa santé tant physique que mentale. La volonté d’Akira est totalement brisée par les paroles répétées de cet homme qui le démolit simplement avec des mots. Tel un pervers narcissique, celui-ci va l’anéantir par des propos affreux et blessants tout en lui expliquant que s’il lui dit ces choses, c’est pour son bien… C’est un jeu malsain et nauséabond de montagnes russes sentimentales dont il ne sait pas se sortir.
On se demande vraiment comment arrivera-t-il à se libérer de son emprise.
C’est alors que l’on assiste aux différents flashbacks de la vie de Shizuki. Éduquée par son tyrannique de père pour être supérieure aux autres sous peine de finir comme un chien abandonné, cette dernière comprend la peur d’Akira. Par des mots forts et justes, elle va l’aider à comprendre qu’il est le seul en droit de décider de sa propre vie.
La suite nous surprend et tout se termine très vite…
Le graphisme de Kotaro Takata est toujours fort sympathique et plein de dynamisme, ce qui ne gâche rien à notre lecture !
Ce troisième tome nous a plu. Nous sentons, encore une fois, l’engagement d’Haro Aso à critiquer notre société actuelle. Cela nous fait réfléchir…. Nous attendons impatiemment le quatrième volume qui sortira le 4 février prochain !