Unsung Cinderella
Dessinateur : Mamare Arai
Editeur: Meian
Résumé :
Une jeune femme du nom de Haruna est admise aux urgences suite à une overdose de médicaments. Son rétablissement est en bonne voie, mais il faut remplir les lits du service. Les médecins lui conseillent alors une hospitalisation dont elle n'a pas besoin. Midori a beau s'indigner, Haruna accepte, laissant entrevoir la silhouette d'une patiente qui ne souhaite pas guérir...
Avis :
Mamare Arai continue de nous en apprendre plus sur le monde des pharmaciens grâce à Unsung Cinderella. Déjà le quatrième tome et, chacun est différent. Les histoires s’enchaînent, mais ne se ressemblent pas. Chacune nous en apprend plus sur ce monde qui parait régi par énormément de règles…
La première histoire courte qui ouvre ce quatrième volume est celle d’une jeune femme, Rin, dont les règles sont extrêmement douloureuses. Cela complique beaucoup sa vie de tous les jours…
Une fois n’est pas coutume, l’auteur aborde des thèmes qui paraissent simples et pourtant dont on parle peu. En effet, les règles douloureuses sont le lot de nombreuses femmes qui doivent faire avec, plusieurs jours par mois, et comptent sur leurs médicaments afin de les soulager au mieux. Mais, le sexisme et la gêne empêchent beaucoup d’entre nous de pouvoir en parler ouvertement.
Rin essaie donc de se soigner en cherchant sur le net des solutions à ses problèmes. Elle n’a jamais pensé à aller consulter un gynécologue afin d’avoir un traitement adapté, se contentant de prendre des produits naturels vantés par des stars du web.
On apprendra ici que le naturel n’est pas forcément l’allié ultime lorsque l’on prend un traitement médicamenteux. Certaines plantes peuvent créer de très mauvaises réactions quand elles sont couplées avec certains médicaments. Notamment le millepertuis qui est une plante considérée comme un antidépresseur naturel… Il est donc toujours important d’informer son pharmacien ou son médecin de chaque complément alimentaire que l’on prend.
Une petite histoire forte qui nous marquera sur plusieurs points, encore une fois…
La suite du tome se focalisera sur Haruna, une jeune femme hospitalisée pour la troisième fois à cause d’une overdose. Midori s’impliquera énormément pour ce cas pourtant géré par sa collègue Kurumi. Cette dernière se sentira d’ailleurs illégitime à s’occuper de cette femme, se sentant trop à l’écart et effacée.
L’auteur aborde différentes thématiques autour d’un même cas, créant ici un véritable arc narratif.
Tout d‘abord, on découvre le point de vue de Midori qui ne comprend pas pourquoi une patiente reste hospitalisée alors qu’elle devrait avoir un suivi psychiatrique. Puis, le point de vue du médecin qui doit obtenir ses quotas d’admission pour que l’hôpital puisse fonctionner financièrement. On parle ici du problème de déficit et des rétributions dont un hôpital est responsable ainsi que la responsabilité des médecins dans le bon fonctionnement de cet organisme.
Par la suite, on entre un peu plus dans les pensées de Kurumi, la collègue de Midori qui se présente comme un nouveau personnage principal de la série. Cette dernière se pose plein de questions sur sa façon d’être avec les patients, sa timidité et sa capacité à effectuer correctement son travail… Mais, grâce à Midori, elle comprendra qu’il « suffit » de donner le meilleur de soi-même et que chaque petite action envers le patient est importante.
Enfin, il y aura le problème de la patiente, réussir à comprendre le fond du problème pour ne pas traiter que la surface. Et, pour être certain que le traitement fonctionne, s’assurer d’un bon suivi.
Pour cela, l’auteur reviendra sur le thème des pharmacies de quartier et des pharmaciens référents en dehors de l’hôpital. Le personnage d’Onozuka refera son apparition se présentant dorénavant comme un des personnages principaux de la série. Bien qu’ayant commencé sur un conflit, sa relation avec Midori deviendra plus profonde, basée sur la confiance et l’envie de faire évoluer le métier de pharmacien pour le bien de leurs patients.
On pourrait imaginer une idylle naissante même si rien ne le laisse présumer. Mamare Arai continue son bonhomme de chemin en renouvelant sans cesse son répertoire et en incluant de nouveaux personnages à son récit. Le tout, toujours expliqué avec respect des sentiments de chacun et objectivité dans chaque situation donnée.
C’est encore un tome que nous avons adoré, le cinquième sortira ce 21 décembre 2021.