Egregor Le Souffle de la Foi
Scénariste : Jay Skwar
Dessinateur : Kim Jae Hwan
Editeur: Meian
Résumé :
L’ultime bataille de la Guerre de l’Éclipse éclate dès lors que les Égides sauvent les civils de justesse en se confrontant aux Faucheurs sur les navires.
Foa, Fara, Wilda et Gaeron, quant à eux, se remettent en route pour la Fosse après un combat difficile contre les Spithras, mais ils vont bientôt rencontrer un nouvel obstacle de taille.
Raust, de son côté, apprend le dantesque dessein du maître de l’Adoration, l’impérieux Zephyr…
Avis :
Sur l’intérieur de cette magnifique jaquette représentant Raust, l’homme-bête dans toute sa splendeur, Jay Skwar, l’auteur d’Egregor, commence la présentation de ce septième tome en rendant hommage au créateur de Berserk, Kentarô Miura. Sans lui et son influence, nous ne tiendrions pas ce volume d’Egregor entre nos mains… Berserk étant l’œuvre qui m’a le plus marqué, je me devais de le souligner dans cette chronique.
En ouvrant ce septième volume, nous nous retrouvons à Waldgarth où les navires de civils sont aux prises avec des faucheurs. La tension est à son comble, c’est un carnage ! Nous observons toujours le goût prononcé de l’auteur pour les noms peu conventionnels et bourrés de consonnes, du genre Katzbalger ou caledfwlch (Excalibur en langage Welsh (dérivé du celtique). Même si les combats sont très bien mis en scène et les personnages charismatiques, ces prénoms imprononçables déstabilisent et compliquent la lecture… Encore plus quand on les crie : « Ulfbeeeeeeerht !!! » (et ce avec 3 tirets car pas assez de place pour le placer dans la bulle : Ulf-beee-eeee-rht). Pour ma part, j’ai souris et ce n’est pas réellement la réaction voulue à ce moment critique.
Niveau scénaristique, nous nous perdons dans qui est qui et d’où vient-il, tant les personnages et combattants sont nombreux. Il nous faudra bien relire le résumé et la description de chacun sur les pages de garde pour resituer tout ce beau monde.
Les combats sont nombreux et nous pouvons observer un trait commun entre tous les Egides, chacun se sert d’un bouclier pour se protéger. Ils sont donc plus défensifs qu’offensifs, contrairement aux Faucheurs qui utilisent beaucoup d’armes à deux mains. C’est un trait qui a certainement été bien pensé et cela nous a sauté aux yeux dans ce tome. Les Egides sont des défenseurs, pas des attaquants, c’est pour cela qu’ils ont également beaucoup de mal dans leurs combats.
Les intrigues se poursuivent et même s’il peut y avoir un certain côté naïf dans la façon de s’exprimer des personnages, l’auteur place quand même ça et là des passages plus gores qui nous rappellent qu’il s’agit ici d’une moisson qui est un véritable massacre. Quelques éléments neufs font leur apparition et présagent du renouveau par la suite…. C’est aussi dans ce tome que l’on entend pour la première fois prononcer le nom Egrégore, une caste qui serait une menace pour l’Adoration.
L’intrigue de base est compliquée, mais, lors du passage sur Raust, nous avons ici un semblant d’explication sur les raisons de ces moissons. La venue du règne de l’Âme et comment y arriver. Ainsi, qu’une explication sur les trois grandes guerres qui ont eu lieu entre le peuple de l’âme et celui de l’esprit. Bon, l’explication est un peu tirée par les cheveux, mais comme toute justification des tels actes, c’est toujours ainsi… La route vers l’enfer est toujours pavée de bonnes intentions !
L’explication continue avec le passage de Pilin, obligé de suivre un moissonneur.
L’auteur nous fait voltiger entre les récits et aventures de tous les personnages principaux.
Chaque histoire prise séparément rassemble au fur et à mesure la trame de fond de cette grande intrigue.
Kim Jae Hwan utilise toujours beaucoup les effets numériques dans son style graphique. Cela plaira ou pas. Pour ma part, je trouve que cela apporte un plus. Les actions n’en sont que plus intenses. Il excelle dans le dessin des monstres et armures mais, son point faible reste les visages humains, souvent statiques et proprets dont les cheveux sont sans mouvements (un peu comme des perruques). Difficile de passer au-dessus par moment…
En somme, un tome de nouveau rempli d’actions qui pose quelques petites nouveautés afin de nous garder accroché !