Les 7 Ninjas d'Efu
Dessinateur : Takayuki Yamaguchi
Editeur: Meian
Résumé :
Sôji Okita et Munenori Yagyû font toujours face aux deux démons qui tourmentent les samouraïs du Bakufu. Cependant, alors que tout semble perdu pour Yagyû, surgit un allié de taille : Momotarô, le guerrier le plus puissant du Shinshû vient à son aide...
Avis :
Les deux tiers de ce volume 8 des 7 Ninjas d’Efu sont consacrés à la suite et fin de l’arc sur Sôji Okita comprenant deux duels différents.
Tout d’abord, Munenori Yagyû, l'instructeur des Tokugawa, qui doit combattre un démon ayant des caractéristiques animales (une première pour ce genre de démon). En effet, il se bat comme un tigre, un crocodile et un scorpion, une vraie bête sauvage contre qui il est difficile de prévoir une attaque claire et précise. L’ennemi semble invincible et notre guerrier ne sait plus comment s’en sortir.
Heureusement pour lui, Momotarô, le guerrier invincible du shinshû que nous n’avions plus vu depuis longtemps, viendra l’aider dans son combat. En dehors de sa force phénoménale, il se bat avec une flûte maléfique invocatrice de chimères en référence au conte pour enfants de l’époque Kamakura sur ce personnage et sur ses kibi-dangos considérés comme tellement bons que les animaux deviendraient ses alliés en échange de cette nourriture. Trois animaux chasseurs de démons viendront donc se battre contre un démon aux caractéristiques de trois animaux.
Encore une fois, on glorifie complètement un personnage en faisant part de sa toute puissance de façon un peu niaise, comme à l’habitude dans ce manga de fables fantasmagoriques. Le paradoxe entre le style gore et les histoires romancées est à l’extrême et cela crée un univers unique en son genre.
Parrallèlement, nous avons le duel entre Sôji Okita, le membre du Shinsengumi transporté dans le passé et Tani, alias Geiki. Chacun a ses techniques et ses bottes secrètes comme dans tous les combats amenés depuis le début de la série. Okita apprend la mort injuste des kawarames, ces prostituées marginalisées qui l’avaient accueilli lors de son arrivée. Porté par sa soif de vengeance, il ne s’arrêtera pourtant pas d'attaquer mais considérera ce démon comme plus humain que n’importe quel samouraï.
Avant de lancer le nouvel arc, l'auteur Takayuki Yamaguchi, nous offre un chapitre sur le personnage de Harara, le démon à visage humain que nous avions pu découvrir quelques tomes auparavant. On y retrouve les trois chimères, serviteurs de Momotarô ainsi qu’un nouveau personnage plus qu’étrange : Kintarô, fils de Yama- Uba (vieille sorcière) et du dragon rouge Sekiryû, un immense bébé à la force surhumaine.
A la fin de son combat, le corps broyé et la peau arrachée, Harara finira souriant, détenant un fragment de boule de dragon. Sachant que les différents fragments d’une même boule lient le destin de ceux qui les détiennent, il y aura certainement une histoire liée à cela dans un avenir proche.
Le dernier chapitre du tome, met en place Kyôma Kurosu, membre des 10 héros de Sanada.
Sachant que le dixième tome marquera la fin de cette série, il n'en reste donc plus que deux.
On se demande vraiment comment l’auteur va conclure cette série où il n’a, la plupart du temps, fait que présenter de nouveaux personnages, contes et légendes.
Nous le saurons bien assez tôt…