Les 7 Ninjas d'Efu
Dessinateur : Takayuki Yamaguchi
Editeur: Meian
Résumé :
Musashi Miyamoto, le guerrier légendaire, continue sa lutte contre les démons chrétiens dissimulés dans la province de Satsuma. Ce tome est aussi l’occasion d’en apprendre plus sur l’enfance de ce héros du folklore japonais. Découvrez ensuite l’histoire du guerrier Muki, qui vit le jour dans le fief de Suwa, un endroit sacré du Japon, où vivent de nombreux immigrés coréens.
Avis :
Les deux tiers de ce volume des 7 Ninjas d’Efu sont consacrés à Miyamoto Musashi et sa quête contre les démons chrétiens. Les barbares comme ils les appellent chez eux… Il doit affronter trois démons à la fois, ce qui risque d’être impossible compte tenu du fait qu’ils soient immortels. Mais c’est sans compter le fait qu’il détient l’armure Sanetzka ainsi que sa connaissance accrue de l’art de la guerre qui vont grandement l’aider dans ses combats.
Comme pour chaque personnage présenté, l’auteur nous explique son passé. Chacun des démons que Musashi combat va lui rappeler son père. Nous apprenons que sa force dans l’art du combat vient de cet homme qui était tyrannique avec lui et le forçait à se battre dans la rue depuis son plus jeune âge. Le jeune garçon revenait de chacun de ses affrontements ayant prouvé sa valeur alors qu’en fait son père attendait patiemment qu’il meurt en combattant et ne revienne plus…
L’histoire de Regina, la ninja d’Onshin ayant dû suivre son père aveuglément dans la religion chrétienne lui fera écho. Alors que Regina, son père et ses compagnons se sont placés en martyrs, Miyamoto Musashi ayant également subi le fanatisme despotique de son père dans l’art de la guerre essayera de garder ces enseignements tout en créant sa propre histoire et faisant ses propres choix. Il se battra de toutes ses forces contre le père de Regina.
C’est ainsi que se finit l’arc sur la purge des chrétiens.
Encore une fois, je reviens sur le fait que, même si ce manga relate des époques connues et certains personnages et faits historiques, il n’en reste pas moins une fable fantasmagorique gore et poétique. Il ne faut pas chercher à réellement comprendre le pourquoi du comment. Ici, les armures ont une âme et sont un point crucial dans tout combat ou guerre, comme le veut également l’arc suivant, le septième de la série et le second de ce tome.
Il nous présente de nouveaux personnages. Tout d’abord Teya, jeune serf vivant de la pêche de coquillages aux abords du château de Takashima « Le château sur l’eau ». Elle est coréenne (Teya est en réalité Taeyang) et a été achetée comme esclave. Elle va rencontrer un homme dans la rivière, un samouraï qui n’est autre que le seigneur vivant dans le château, Yorimizu Suwa.
L’auteur désire nous conter l’esclavage des coréens d’après-guerre, la toute-puissance des seigneurs locaux ainsi que la condition des serfs… S’y mêlera la légende sur la forteresse humaine créée par Kansuke Yamamoto : Burokken. Une armure gigantesque considérée comme la botte secrète de Takeda.
Cet arc venant de commencer, nous ne savons pas encore vers où il nous emmènera. Nous le découvrirons dans le sixième tome qui sortira ce 27 juillet 2020.