Série: Communardes ! #2
Auteurs: Wilfrid Lupano, Anthony Jean
Editeur BD: Vents d'Ouest
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Mars 1871, Paris proclame la Commune. Il y règne une agitation révolutionnaire qui n'est pas pour déplaire à Karl Marx. Depuis Londres, ce dernier envoie sur place Elisabeth Dmitrieff, une jeune et belle aristocrate russe pour le tenir informer des derniers événements. Dès son arrivée dans la capitale française, la jeune femme prend les commandes d'un mouvement féministe qui vient tout récemment de voir le jour: l'Union des femmes pour la défense de Paris et l'aide aux blessés.
La beauté et la fougue d' Elisabeth Dmitrieff, qui la distinguent des autres insurgées, d'origines plus populaires, sont un atout pour faire entendre les exigences politiques et sociales des communardes auprès des représentants masculins de la Commune. Mais ses revendications guerrières et sa précipitation à faire changer rapidement les mentalités commencent à déplaire à certains et certaines. Qu'importe si elle ne fait pas l’unanimité; ce qui est en marche, plus personne ne pourra l'arrêter!
L'avis de Gladys
Pour retracer le destin d'une autre de ces militantes rebelles, le scénariste Wilfrid Lupano s'est penché sur le personnage véridique et emblématique d'Elisabeth Dmitrieff. Pendant la Commune de Paris, sous l'impulsion de cette jeune femme, l'un des premiers mouvements féminins de masse,
l'Union des femmes pour la défense de Paris et l'aide aux blessés, voit le jour.
Cette association féminine se développe et organise des ateliers autogérés par les ouvrières qui réclament ainsi le droit au travail avec une égalité de salaire (toujours d'actualité) et le droit au vote. Une autre de leur revendication est de se battre aux côtés des hommes sur les remparts pour défendre Paris, cette fois contre "les Versaillais", armée "légitime" du gouvernement français installé à Versailles.
Dans cet album, Wilfrif Lupano ancre son récit dans un contexte historique et politique plus prononcé que dans son premier tome "Les éléphants rouges". Le lecteur en apprend pas mal sur ce court passage révolutionnaire peu connus du grand public, peut-être au détriment de la partie romanesque du récit. Ce côté bavard par moment pourrait peut être en déranger certains mais pour ma part, ce ne fut pas mon cas.
Le dessinateur Anthony Jean donne vie au personnage d' Elisabeth Dmitrieff avec un graphisme soigné et dépeint avec réalisme un décor parisien d'époque plus vrai que nature. Le dessin somptueux se laisse admirer sur plusieurs doubles planches exemptes de tout texte et la colorisation choisie fait un sans-faute.
Détail amusant, j'ai remarqué qu' Anthony Jean avait tendance à imiter le graphisme de Lucy Mazel et de Xavier Fourquemin, ses collègues dessinateurs sur cette série quand il s'agissait de dessiner leurs personnages principaux dans son album.
Une belle lecture doublée d'une réelle découverte historique!
Il me tarde de découvrir le troisième tome qui paraîtra fort heureusement dès février 2016.