Un duo féminin aux commandes de cette série ! Comme on peut le voir sur le communiqué de presse, c’est suffisamment rare que pour être noté. C’est vrai et pour ma part je me réjouis à chaque fois quand une femme apparait dans le travail d’un comics que j’ai la chance de lire. Que ce soit à l’écriture ou au dessin, la sensibilité, les traits, les expériences sont différentes et cela apporte beaucoup de fraicheur dans un milieu extrêmement masculin. J’espère que cela ouvrira les portes à bien d’autres et qu’un jour, il ne soit plus nécessaire de le mentionner.
Ce récit peut aussi se targuer d’avoir remporté l’Eisner Award de la nouvelle série en 2021, rien que ça !

Black Widow bénéficie déjà d’une image forte et crédible et semble ne pas devoir jouer des coudes pour s’imposer dans son univers. La scénariste utilises d’ailleurs beaucoup sur cette aura et s’en amuse pour effrayer les ennemis de Natasha Romanoff. Le scénario est malin et nous balade un petit moment dans des zones de doutes et de certitudes.

J’ai beaucoup apprécié l’approche graphique d’Elena Casagrande. Elle a une manière bien à elle de décomposer les scènes de combat qui peut paraitre déstabilisante dans un premier temps, mais qui fonctionne bien ! Elle n’a pas peur de travailler l’obscurité et bien entendu, dans la vie d’une espionne, il y en a pas mal. Son trait est ciselé et précis, appuyé par une mise en couleur assez simple, mais qui s’appuie sur l’efficacité. Et le tout est plutôt remarquable et agréable à lire.

Cette série est la dernière en date concernant l’héroïne et elle lui fait honneur, ne tombant pas dans les clichés. Elle fait de Black Widow une super sur qui on peut compter et qu’il vaut mieux avoir du côté de ses amis ! Un très bon moment de lecture pour ma part !