Voici un an déjà nous était présenté le tome 1 de cette série dystopique complètement barrée. Je vous disais alors à quel point elle m’avait étonné et un peu bousculé il est vrai sur les prises de position scénaristiques et surtout graphiques de Charles Soule, Scott Snyder et Giuseppe Camuncoli. Le premier numéro avait vite fait de nous secouer les neurones et de nous faire perdre pied, tant son virage à 180° vers le fantastique, voir psychédélique était fulgurant. En effet, ce que j’entrevoyais plus comme une intrigue politique mélangée à de la baston est en fait bien plus vaste et plus sinueux, pour ne pas dire tordu, sans que ce soit péjoratif.

Nous voici avec ce deuxième tome en main et l’occasion, peut-être, de se faire une meilleure idée de ce que les auteurs nous préparent pour la suite. Il est déjà bien établi que nous allons voyager dans les différents états, nommés ici colonies, ce qui devrait nous donner au moins sept univers diamétralement opposés, avec leur lot de surprises et de découvertes.

Après avoir affronté le Maître de la Destinée, dans la colonie éponyme, l’équipe internationale envoyée dans ce qui était les États-Unis trente ans plus tôt avant le Black-out. Elle tente à tout prix de rejoindre au péril de leur vie, la seconde colonie appelée Unité. Celle-ci serait une ode à la technologie et à l’intelligence artificielle. Mais qu’en est-il vraiment ? Quels dangers se cachent derrière tout cela ?

Leur périple est entrecoupé de scènes qui retracent les événements qui ont précipité le scellage des frontières et effacé l’Amérique du reste du monde. Elles révèlent aussi un peu plus le rôle qu’ont joué les parents de Charlotte et du Major Daniel Graves. Le cas du Dr Sam Elgin, semble s’aggraver, celui-ci étant à priori mêlé à bien des mystères que pour être totalement hors de tout soupçon…

Le troisième tome nous fera entrer dans Possibilité, la colonie suivante, qui promet d’être tout aussi barrée que les deux premières. Reste à voir si les scénaristes arriveront à garder le cap de cette œuvre décidément très difficile à cerner… Pour l’instant elle me laisse encore dubitatif, sans pour autant annihiler ma curiosité, que du contraire.