Génie du crime
Dessinateur : Turk
Dessinateur : Zidrou
Coloriste : Karine Kaël
Editeur: Le Lombard
L’histoire de ce #51, en quelques lignes (par l’éditeur)…
Mais il est vrai aussi que la maladie d’Alzheimer figure au nombre de ces inventions et que lorsqu'on aime, on ne compte pas. Basile, son dévoué disciple, a par contre gardé un souvenir précis de chacune des créations de son patron.
Pourtant -et dommage pour lui qui n'aspire qu’à dormir- son maître fourmille plus que jamais d'idées.
Ce qu’on en a pensé…
Aux manettes et maniant le tromblon depuis maintenant 5 albums, on avait été agréablement surpris par la qualité des gags fournis par Zidrou sur ces précédents albums.
En ouvrant ce 51ème album, on s’attendait à passer un agréable moment, passant de situations plus ubuesques les unes que les autres à des jeux de mots & calembours qui nous auraient fait frisoter la moustache. En effet, lors de la rédaction de la chronique du Léonard de l’année passée, on avait été surpris par l’intelligence des gags, avec plusieurs niveaux de lecture.
Mais là… Crabardaf, c’est l’embardée ! Pas l’once d’un frémissement dû à un contraction de notre diaphragme augurant en cela une expiration haletante et guturale, faisant par la même sécréter en notre fort intérieur de la dopamine, cette hormone du bonheur… Nul sentiment de bonheur ne nous a parcouru l’échine durant la lecture de ces 46 pages…. Pire même, on a plutôt eu l’impression que ce neurotransmetteur avait été remplacé par l’hormone du sommeil, la mélatonine, tant on s’y est ennuyé…
Grave désillusion donc…. Mais diantre, pourquoi un tel ressenti ? Nous avions pourtant bien activé notre filtre « à lire avec des yeux d’enfants »… Pourquoi dés lors mes filles n’ont pas aimé elle non plus ce 51ème tome ? L’explication vient sans doute en partie de là : le filtre employé n’était sans doute pas suffisamment ajusté ; ou plutôt Zidrou n’a pas su doser correctement ses ingrédients pour que ses gags puissent faire rire enfants et adultes.
D’autre part, on était aussi sans doute quelque peu hypé par le titre : Imaginer Léonard en Parrain mafieux… voilà qui aurait été très original ! Le retour des frères Schippatore, malmenés en diable dans le tome précédent tout à fait justifié… La thématique était porteuse et sans nul doute ébouriffante. Pourtant là aussi c’est la déception : une seule histoire (en 7 planches et tout à la fin de l’album), alors que les 38 autres pages sont composées de gags sans aucun lien à la thématique, ni fil rouge…
Il restera donc de cet album le toujours très bon travail graphique de Turk, égal à lui-même.
Un album dispensable donc, à notre corps défendant pourtant :(
Milan Morales