BD Classic

Léopold Sully Darmon (LSD pour les intimes) n’a pas beaucoup eu le temps de savourer sa victoire dans les prétoires, permettant de libérer Zenaïb Zaïdi. En fait, un gros doute lui pose un cas de conscience : Et si sa cliente l’avait manipulé ?

LSD veut en avoir le cœur net, il n’hésite pas un instant et décide de repartir avec sa coéquipière Branka pour l’Irak afin d’y trouver des éléments à charge ou à décharge. L’enquête les dirige vers une société agricole française gérée par Bouldieu, comparse de Zaïdi qui produisait en toute illégalité du gaz sarin. Après quelques échaffourées avec les milices locales, Branka et LSD parviennent à Bagdad…

Pendant ce temps, Poljak, le petit « fouineur de merde » fait un lien entre la mystérieuse femme cachée par LSD et le groupe d’action terroriste « action directe ».  Le passé pas très reluisant de l’avocat, même si lié à un contexte particulier,  semble devoir le rattraper…

Si tous les avocats avaient une vie aussi trépidante et aventureuse que celle de LSD, probablement qu’il y aurait une pénurie de vocations ! Ou alors, les plaidoyers seraient autrement captivants !

En lisant l’avocat 2, je pensais à la vie de maître Jacques Vergès (avocat aujourd’hui décédé, bien connu en France pour son engagement et un passé sulfureux). Je ne me trompais pas car son nom est cité dans le feuillet explicatif de cette bande dessinée, disant que les scénaristes s’en sont librement inspirés.

La recette de l’avocat aventurier et aux méthodes parfois peu orthodoxes (qui fait penser un peu à celle de Largo Wing, financier aventurier) fonctionne très bien, il est vrai que le dessin de Volante s’adapte très bien à ce type de récit. L’ambiance des prétoires du tome 1 a fait la place au contexte de conflit irakien mais permet également à l’intrigue d’évoluer selon une double intrigue : la procédure judiciaire entamée par LSD d’une part et les recherches sur son passé sulfureux par un journaliste fouineur d’autre part…

Nous voilà donc partis dans une saga prometteuse et divertissante ? Que demander de plus à une bande dessinée ?