Série: Léonard #44
Auteurs: Turk, Bob De Groot
Editeur BD: Le Lombard
Une chronique BD: Génération BD
La rentrée est là et vous avez déjà furieusement besoin de… vacances ? Vous lorgnez les vitrines des agences de voyage en vous disant que non ce n’est pas raisonnable ? Vous avez des bouffées de nostalgie en songeant aux longues soirées d’été de juillet et aux barbecues entre amis sur la terrasse ? Vous bloquez dès à présent vos dates de congé parce que comme ça vous avez déjà l’impression d’y être un peu ? Vous collez frénétiquement dans l’album vos photos de Provence sur la table du salon (parce que sur la table du jardin il fait décidément trop frais) devant un verre de rosé dont l’arôme et la fraîcheur vous semblaient plus sympas à Vaison-la-Romaine ou Avignon ? Eh bien, pas besoin de dépenser vos économies, que vous n’avez plus, dans un billet d’avion pour traquer le soleil de l’autre côté du globe et vous enivrer du parfum des vacances, non, non, ne cherchez plus !
Avec le dernier Léonard, vous retrouverez à coup sûr, le temps de quelques pages seulement il est vrai (mais rien ne vous empêche de les relire, et les relire encore !), l’ambiance de ces vacances qui vous manque cruellement. Eh oui, c’est que Turk et De Groot nous emmènent cette fois dans les lacets… mais non pas de leurs godasses, ceux… du Tour de France, ce grand barnum médiatique et définitivement plus folklorique que sportif, si on jette un œil sur les palmarès sans cesse remis à jour au fur et à mesure que sortent dans les médias les révélations chocs des tristement célèbres tests anti-dopage, qui rythme chaque début d’été et sonne officiellement la cloche du début des grandes vacances.
Pas question d’une histoire complète totalement consacrée à La grande boucle ! Si on apprécie l’alternance des histoires tantôt courtes, tantôt plus longues, caractéristique à Léonard, on aurait cette fois aimé que les auteurs prolongent encore la parodie de cette épopée populaire tant elle est particulièrement réjouissante.On retrouve avec bonheur tous les ingrédients de celle-ci. De la caravane publicitaire au podium à l’arrivée de la ville étape, sans oublier cette petite potion magique dont se gavent certains coureurs aux allures, et pour cause ( !), plus véloces.
Il n’y aurait pas de Tour de France sans maillot jaune. Basile, volontaire désigné par son maître pour enfourcher sa bicyclette, l’endossera-t-il ou pas ? Suspense…
Un 44ème tome (heu, sachant qu’un tome sort à la grosse louche chaque année ça ne rajeunit pas les lecteurs !) sans surprise ou tsunami scénaristique (pas de coming out de Léonard qui épouserait le Disciple ou d’épousailles avec Mathurine), mais un cahier des charges à nouveau parfaitement honoré, le parfum des vacances offert donc gracieusement!
Si la souris Bernadette est malheureusement une fois de plus totalement absente des différentes bulles (sniff…), le chat Raoul, mélange de Garfield de Jim Davis (pour sa zen attitude) et de Clark Gaybeul d’Edika (pour son impertinence) est omniprésent cette fois, distillant des répliques plus savoureuses que jamais…
Bref, un nouvel album tout particulièrement réussi !
Vds