Série: Léonard #43
Auteurs: Turk, Bob De Groot
Editeur BD: Le Lombard
Une chronique BD: Génération BD
Dans une précédente chronique, je faisais part de mon émotion à l'idée de donner mes impressions sur un album de Léonard, bande dessinée préférée entre toutes de Romain, mon aîné de onze ans. Pour l'occasion, celui-ci avait d'ailleurs fait ses premiers pas sur le net en donnant, en quelques lignes, son avis sur l'album (ndlr : le tome 42).
Quelques mois plus tard seulement, revoici déjà notre bon génie de retour dans les librairies, avec mon fils comme lecteur toujours aussi passionné (il remettra un orteil sur la toile en donnant, en fin de chronique, à nouveau son point de vue!).
Le rythme de cet album est plus que jamais bien balancé entre aventures relativement longues (la première, qui voit notre Léonard mettre au point une potion magique rendant invincible -tiens, tiens, ça nous en rappelle une autre, non?- tient la distance sur douze pages!) et d'autres bien plus courtes (gags parfois en une page).
Sur la forme, rien de très différent donc sous le soleil de l’univers de notre cher savant. Sur le fond, cependant, nos héros quittent cette fois le huis clos de leur domaine, aux murs mille fois ravagés par les inventions les plus loufoques, pour découvrir plus que d'ordinaire le monde extérieur, faisant même au passage, un peu à la manière du professeur Barabas, un bond dans le temps et le monde moderne. Que les aficionados de la série soient d’emblée rassurés, la recette des auteurs n'a pas changé tant que ça. De Groot, le génial scénariste éprouve toujours un malin plaisir à jouer avec les anachronismes et à prendre Basile, le fidèle disciple de Léonard, pour tête de... Turk (ndlr : le dessinateur)!
D'aucuns pourraient regretter qu'il n'y ait finalement guère de nouveau ressort dans cette série au long cours. Ces nouvelles aventures n'apportent, c'est vrai, rien de plus et le comique de répétition a fait place depuis longtemps déjà à un comique répétitif. Mais quittons un instant l'univers du neuvième art pour celui du septième. Cette critique n’était-elle pas souvent adressée aux Belmondo, De Funès et autre Fernandel, acteurs populaires de l’époque devenues avec le temps de vraies icônes? Ils nous servaient finalement eux aussi, à travers des films à la trame souvent similaire et à leurs jeu et mimiques en copié collé avec le « film d’avant », toujours un peu la même soupe. Mais un potage finalement bien savoureux à boire et… à revoir! Pour revenir à revenir à nos boutons, heu… nos moutons et à la bande dessinée, l’intérêt de ces séries elles aussi populaires et donc sans « prise de tête » c'est un peu la bouteille à encre. On peut en discuter à l'infini, mais pour ma part c'est avec un vrai bonheur qu'au fil des tomes qui s’enchaînent je retrouve dans ceux-ci l'ambiance (il n’est évidemment pas question de suspense ; on est loin par exemple de XIII ou Largo Winch où l’art du rebondissement est la raison d’être, lequel après quelques tomes s’érode inévitablement, perdant parfois tout intérêt) et nos héros là où je les avais laissés. N'est-ce pas là l'essentiel?...
Seul vrai regret, la quasi absence de Bernadette, la souris et de Yorick, le crâne philosophe, ces faire-valoir pourtant si attachants qui nous manquent décidément beaucoup. Dans notre chronique du tome 42 nous regrettions déjà les soliloques de Yorick et les états d'âmes de nos célèbres seconds rôles. Certes Raoul, le chat aux rayures presque aussi célèbres que les Dalton, décroche à nouveau un rôle important, mais il ne fait pas oublier l'absence de nos amis que nous voudrions tant retrouver aux avants postes. Gageons que De Groot surfera ces prochaines semaines sur votre site de bd préféré et lira notre supplique!
Vds
Avis de Romain : "Mon avis personnel c'est que c'est une bd très drôle où l'on voit beaucoup d'ami(e)s de Léonard et de son disciple. Raoul et Mathurine sont très présents et c'est très chouette de les voir autant. Mais Bernadette et le crâne dont on savait avant ce qu’il pensait, on ne les voit presque pas, et ça c'est vraiment dommage parce que je les aime bien. Ils mettaient une ambiance qui me manque un peu. A part ça, j'ai beaucoup aimé cette bd".