Avis :

Le premier tome de Boy’s Abyss m’avait laissée triste et amère. Ce deuxième volume continue sur cette lancée dans ce monde qui se veut noir et sans espoir pour le jeune Reiji qui vit dans cette ville sans but et sans plaisir.

Ce tome se concentrera surtout sur le personnage de Mademoiselle Shiba, la professeur de sport au lycée. Elle découvre son élève prêt à se suicider avec sa copine et décide de le prendre sous son aile en l’emmenant chez elle…

Ryo Minenami va narrer l’histoire de cette enseignante seule et sans véritable proche. Ses tourments seront exposés par des pensées incessantes, et son envie de sauver cet élève va déclencher en elle une volonté d’être enfin quelqu’un aux yeux d’une personne. Elle aussi sous pression de la part de ses parents, son amie d’enfance et ses collègues va s’apercevoir qu’elle peut finalement jouer un rôle dans la vie de quelqu’un. Elle ne laissera pas passer cette chance de s’évader de son quotidien et choisira de s’accrocher à cet adolescent en prétextant lui venir en aide.

Comme précédemment, le sexe est toujours une échappatoire ici… Ce qui nous mènera à suivre Tchako pour un court moment.

Perdue dans cette ville et sans avenir possible à part travailler avec ses parents au magasin, on apprend la façon dont elle a pu se sauver moralement de cette vie morne avec les livres de son auteur favori qui n’est autre que le mari de la star « Nagi ». Ces livres érotiques lui permettaient de s’évader et de lui apporter un plaisir qu’elle n’éprouvait pas au quotidien. Et son désir de devenir éditrice… Sa rencontre avec cet écrivain amorce déjà une nouvelle relation entre ces deux personnages.

En fin de volume, une autre découverte importante fait son apparition. La suggestion des vrais sentiments de Gen envers son ami d’enfance. Persécuterait-il Reiji dans le but de le garder auprès de lui ?

L’histoire poursuit son cours dans cette ville où les jeunes sont au service des adultes, paumés et impuissants…

Une chose est certaine, ce deuxième tome ne m’a, encore une fois, pas laissée indifférente. Les dessins sont poignants, l'ambiance est là, noire et emplie de désespoir... C'est encore un très bon volume!