Avis :

Mon Coloc’ est une gameuse est une nouvelle comédie sentimentale parue aux éditions Delcourt/Tonkam. L’autrice est déjà connue pour sa comédie Hare + Guu dont l’adaptation animée est très appréciée chez nous. 

De son vrai nom Yûbe wa Otanoshimi Deshita ne, cette série compte déjà 8 volumes en cours et a été prépubliée depuis 2015 dans le magazine Young Gangan de Square Enix. Une adaptation en drama existe depuis 2019.

Tatsumi Satsuki est un « nekama », un joueur qui incarne un personnage féminin dans les jeux Online alors qu’il est de sexe masculin. Fan de Dragon Quest X, il y joue tous les jours avec sa guilde.

Un jour, il propose à un ami, l’ogre Goro, de s’installer avec lui en coloc. Communiquant essentiellement par message, ils ne sont jamais vu ou n’ont jamais entendu la voix de l’autre. Satsuki avait révélé à toute son équipe qu’il était un nekama, mais Goro, qui est en réalité une femme, n’a jamais tilté car elle ne connaissait pas ce terme. Elle découvre alors un autre terme, « nenabe » : une fille qui se fait passer pour un garçon dans les jeux. Les voilà face à un dilemme…

Ce qui est assez cocasse c’est que, dès le départ, chacun va s’appeler par son nom de personnage. Pow et Goro. Satsuki se retrouve face à une jeune fille qui ressemble à une bimbo, mais au caractère bien trempé et ultra masculin, mais qui, une fois démaquillée ressemble réellement à une nerd.

Les échanges entre les deux protagonistes sont bien mis en scène, parfois, c’est leurs personnages virtuels qui viennent parler pour eux. L’auteur insiste pour nous immerger dans ce monde qui est le leur. Le seul pour lequel ils ont des points communs. Mais, même leur façon de jouer est différente. Chacun va donc commencer à apprendre de l’autre et s’est assez gai à regarder (du moins pour la joueuse que je suis.  Je ne suis pas certaine que les non-habitués pourraient accrocher à cette lecture).

L’autrice prouve que les gouts et les couleurs ne dépendent pas de notre genre, mais bien de notre personnalité ! Chacun a le droit d’aimer ce qu’il veut dans le respect des autres. Finalement, l’amitié qu’ils ont créé depuis un an reste la même… Il ne faut pas changer d’attitude simplement à cause d’une apparence extérieure.

Cette comédie romantique est listée en tant que Seinen et non shonen. Il ne faut donc pas s’attendre aux grands yeux pétillants et autres flous artistiques.  Le trait de Renjuro Kindaishi est simple et efficace. La gamme de couleurs n’est pas grandiose, cette dernière travaillant avec des trames grises, ici, pas de dégradés ou d’imprimés. Les décors sont minimalistes également… On ne peut pas dire que le dessin soit beau, mais il fait parfaitement le job !

En tant que joueuse de jeu de rôle, il y a un côté véritable à cette série. Les personnages pensent au jeu même pendant la journée, à ce qu’ils y feront en rentrant chez eux après le boulot… On se retrouve dans certaines scènes et c’est marrant.

C’est un début sympathique que nous serons contents d’approfondir avec la suite qui sortira en avril prochain !

Pour lire un extrait: ici !