Avis :

The Most Notorious Talker est un nouveau titre que nous proposent les éditions Meian dans leur collection seinen.

Ce manga est une adaptation du light novel de Jaki.  C’est le mangaka Yamorichan qui aura la responsabilité de le faire vivre en image, ce qu’il fait d’ailleurs très bien.  Ses dessins font penser à l’univers de D.Gray-Man où l’héroïc fantasy et la douceur se mélangent dans un monde qui se veut, au final, assez sombre.

En effet, le personnage principal de cette histoire « Noel », est jeune homme des plus mignons, voir féminin, mais il cache derrière ce visage, un caractère des plus trempé et même sérieusement intransigeant, voir cruel…

Le scénario est très bon.  « Le vide » est un monde grouillant de monstres situé à l’envers du nôtre, et l’espace situé entre eux est appelé « abysse ».  Des failles apparaissent parfois, les monstres se dispersent sur terre, même s’ils ne peuvent s’éloigner de la faille tant que le cœur (monstre) n’a pas été éliminé, elle continue de s’étendre.  Pour empêcher cela, on fait appel à des professionnels, les Seekers. 

Noel, est l’un d’entre eux, un talker, une classe de soutien sensée être au niveau le plus bas des Seekers.  Cette partie avec l’abysse remplie de monstres m’a rappelé le manga Pandora Hearts.  On sent que l’auteur à ses influences…

L’idée de voir enfin un groupe d’aventuriers du niveau d’une classe de soutien est novatrice. Un talker, fin stratège qui, par sa parole et ses connaissances, gère son groupe afin de lui conférer un maximum de bonus est bien trouvé.  Au départ, cela paraît un peu spécial, mais finalement ça fonctionne.

On ne comprend simplement pas pourquoi cette classe, sensée être un soutien, gère absolument tous les actes des membres de l’équipe durant un combat.  Pourquoi est-elle si mal jugée?  Noel ressemble plus à un leader…

Au départ, on pense à une histoire d’un type plus shonen.  Combats, groupes d’aventuriers…  Mais, très vite, la noirceur du récit commence à s’infiltrer.  Peu à peu, l’auteur apporte une touche d’obscur à son récit, ça et là, avec parcimonie.  Tout est parfaitement dévoilé grâce à de très bons dessins, des découpages de cases et des mises en scène bien pensés.

Puis, vers la fin de ce tome, l’ambiance change totalement !  Et là, on découvre réellement la noirceur qui se cache dans ce titre… Et on reste bluffé parce qu’on ne l’avait pas vu venir, bien qu’on s’attendait à quelque chose !

Un graphisme de haut niveau, un scénario et une intrigue qui tiennent la route et l’envie folle d’en savoir plus. En somme, une très bonne nouveauté que nous suivrons de près !

Le deuxième tome sortira le 26 octobre 2021.

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