Elfen Lied
Dessinateur : Lynn Okamoto
Editeur: Delcourt
Résumé :
Grâce à une succession d’évènements jouant en sa faveur, Nyu, une jeune mutante, parvient à s’échapper du centre de recherche dans lequel elle était enfermée, et disparaît dans la mer. Entièrement nue, elle échoue sur une plage et y rencontre Yuka et Kôta. Les deux jeunes gens la prennent en charge chez eux mais Nyu s’enfuit à nouveau.
Kurama, ayant perdu son matériel expérimental, fait alors appel à une unité d’intervention armée spéciale, la S.A.T., pour retrouver la mutante. Bandô, l’un des membres de la S.A.T., surnommé « l’arme vivante », parvient à retrouver Nyu. Malheureusement, il devra en subir les terribles conséquences !
Avis :
Elfen Lied est surtout connu chez nous pour son anime, chez Kazé et @Anime. Dans son pays d’origine, au Japon, la série de Lynn Okamoto (« Brynhildr in the Darkness », « No control ! ») se compose de 12 tomes. Les éditions Delcourt/Tonkam nous la font parvenir chez nous sous forme d’une Double Edition qui rassemblera le tout en 6 gros tomes de 400 pages chacun.
L’édition n’est pas Perfect, mais simplement Double, le manga reste donc dans un format original et le papier ne change pas en qualité. Le travail de la jaquette est beau et cette silhouette dorée qui ressort sur ce fond noir avec vernis repéré est du plus bel effet ! Toutefois, certains pourront être déçus par ce choix d’éditer une série pionnière de telle sorte sachant que ce n’est pas une série longue (12 tomes c’est raisonnable) et ne pas avoir amélioré le format ou la qualité du papier.
Alors, lorsqu’on ouvre cette petite brique (qui n’est pas facile à tenir en main lorsqu’on commence la lecture car peu de pages d’un côté et trop de l’autre…) la première chose qui nous interpelle est le dessin. Dans la postface du premier volume (qui se trouve au milieu de ce double tome), Lynn Okamoto explique que le résultat de son premier manga est « un peu moche » mais représente tout ce que ses entrailles ont pu donner…. Nous allons donc être indulgents. De plus, il est vrai que le trait s’améliore au fur et à mesure de l’avancée du récit.
Pour ce qui est du scénario, il est bon même si les dialogues restent assez basiques pour la plupart. L’héroïne a dû inspirer d’autres mangakas car Lucy ressemble fortement à l’homme en rouge de Deadman Wonderland avec son casque et la façon dont elle est attachée au début du livre…
Une humaine qui a muté, une nouvelle espèce et surtout une double personnalité.
D’une part, il y a le coté mignon et un peu naïf du manga avec Yuka et Kôta et puis Nyu quand Lucy est « endormie ». Même si le niais se transforme par moment en scène assez tendancieuse sur l’érotisme, mais le dessin un peu gauche contribue à ce que cela ne choque pas.
D’autre part, il y a ce côté très gore et brutal où l’on n’hésite pas à frapper des femmes avec une violence inouïe et à décapiter des têtes et des membres dans des giclées de sang.
Efen Lied, malgré son dessin gentillet, reste un seinen et n’est pas à mettre entre toutes les mains.
Un petit bémol quand même sur les personnages qui sont mis en avant juste pour être éliminés très vite par la suite. L’auteur a envie de créer du drama mais ne prend pas le temps de bien mettre en place la situation. Comme on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages, on n’est pas forcément déçu de les voir partir. Les effusions de larmes et les remords ne nous font donc pas grand-chose… Le scénario est bon, mais la mise en scène est gauche.
Il y a matière à lire. Par quelques flashbacks sur la mort du père et de la sœur de Kôta, on comprend qu’il a déjà eu affaire à un diclonius par le passé. Mais comment ses souvenirs ont pu être effacés ? Où est sa mère d’ailleurs ? Beaucoup de questions restent sans réponses.
Même si pas mal de points restent à améliorer pour faire d’Elfen Lied une œuvre marquante, il nous tarde quand même de savoir la suite !
Pour lire un extrait : ici !