Sayonara Miniskirt
Dessinateur : Aoi Makino
Editeur: Soleil
Résumé :
Aurefois, Karen faisait partie des cinq membres du populaire groupe « Pure Club ». Mais six mois plus tôt, un intrus armé d’un couteau a infiltré une rencontre avec les fans de Karen. Blessée tant sur le plan physique que moral, elle se retire alors du groupe.
Elle coupe court ses longs cheveux, et cesse de porter la jupe. Reprenant son vrai nom de Nina Kamiyama, elle va à l’école et est la seule fille à y porter un pantalon. Elle vit une vie de lycéenne normale, pour que personne ne la reconnaisse.
Sa véritable identité, seul Hikaru la découvre. « Merci d’être devenue une idol »… Lorsqu'il lui dit ces mots, Nina se souvient de ses sentiments à l’époque où elle rêvait de devenir idol. Et depuis, elle lui ouvre peu à peu son cœur...
Cependant, elle se rend compte que Hikaru à la même manie de se « gratter l’oreille » que son agresseur. Sara et les autres le soupçonnent, mais Nina veut lui faire confiance malgré tout, et faisant fi de ses peurs, elle monte dans un taxi avec lui. Où cela les mènera-t-il… ?!
Avis :
Le deuxième tome de cette nouvelle série, Sayonara Miniskirt de l’auteur Aoi Makino, est paru aux éditions Soleil.
Le premier nous avait fortement marqué.
Le sujet de la place féminine dans une société où le masculin privilégie encore de beaucoup d’avantages… Doit-on être belle et se laisser faire car c’est ainsi que ça a toujours été, au risque d’être vue comme un jouet ou une fille facile ? Ou, doit-on affirmer ses convictions et se rebeller au risque d’être vue comme une féministe activiste, une rabat-joie ou une laissée pour compte… ?
Là où ce manga faisait fort, c’est qu’il montrait les deux côtés de la balance au niveau des filles, mais également du point de vue des garçons. C’est ce que l’auteur continue de faire dans ce deuxième volume.
On peut constater que si certaines filles se battent pour retrouver leur « liberté » et qu’on arrête de les juger peu importe leurs choix, en revanche, d’autres préfèrent aller dans le sens des préjugés car après tout, ce n’est pas bien grave. Jusqu’au jour où… cela le devient.
Et là, on constate que même les garçons peuvent être utilisés par les filles pour « effacer » certains évènements douloureux.
En effet, dans ce tome, Hikaru qui est clairement amoureux de Nina, se voit utilisé par Miku se servant de son esprit chevaleresque pour le forcer à la protéger. Allant carrément jusqu’à l’obliger à l’embrasser pour effacer le malheur qui lui est arrivé.
L’auteur traduit la réaction d'Hikaru de telle manière qu’on ne peut qu’observer ce garçon se faire voler quelque chose qui lui était précieux sans rien faire… Un peu comme un viol. Mais encore une fois, on fait passer cela comme si ce n’était rien, après tout, ce n’est qu’un baiser.
Et si l’on prenait les choses d’un autre point de vue et que c’était le garçon qui forçait la fille ?
Ce tome était peut-être moins marquant que le premier, mais apporte quand même son lot de réflexions. Par contre, au niveau de l’intrigue, même si celle-ci évolue un peu, on ne peut pas dire qu’il soit difficile à prévoir ce qui va se passer... Je pense savoir qui est l’agresseur de Karen depuis le premier volume, mais si je me trompe, alors, ce sera un coup de maitre !
C’est une série que nous continuerons, il nous tarde de savoir si l’on va être surpris !