Tome 04
Dessinateur : Shiori Teshirogi
Scénariste : Shiori Teshirogi
Editeur: Kana
L’histoire du #4 en quelques lignes…
Alors que sa famille lui impose d’endosser dès son plus jeune âge le rôle de gardiens des Ley Lines, son oncle devient une figure paternelle, un refuge pour ce jeune enfant ayant de grands pouvoirs…. Malheureusement, l’oncle Kihito n’est autre que l’allié du machiavélique Sinestro qui cherche à capter à son compte son pouvoir !
Leur but réel ? Créer un Monde de terreur parfait ! Ayant finalement atteint son objectif, Kihito fusionne son corps aved Ryu, formant ainsi une nouvelle entité surpuissante appelée Ulti.
Batman ayant pris sous sa noire aile le jeune Ryu fera tout ce qu’il pourra pour le tirer des griffes de l’Injustice League, en faisant appel à Wonder Woman et à Superman.
Mais n’est-il déjà pas trop tard ? Gotham est déjà tombée, et ce n’est plus qu’une question de temps pour que le reste de l’histoire du monde ne soit réécrit par les annales Akashiques.
Ce qu’on en a pensé…
On espérait vraiment beaucoup au lancement de cette série des éditions Kana : A l’heure où le Japon connaissait une véritable hype sur la série « My Hero Academia », Shiori Teshirogi, avec son éditeur Akita Shoten proposèrent début 2017 une autre série avec des Super-héros, mais issu eux de l’univers DC. Hormis le jeune Ryu qui est imaginé par l’auteure pour que les jeunes japonais puissent trouver un identifiant à leur culture, tous les autres personnages sont issus de la culture américaine, mais sous un prisme oriental ! La promesse était donc alléchante pour nous européens : un manga dans un Univers 100% comics, imaginé et dessiné par une mangaka estampillée Shôjo, mais ayant déjà commis la série Saint Seiya – The lost canvas !
Et c’est -après 4 tomes- ce que nous propose enfin l’auteure ! Tel un End Game dans le Marvel Univers, voici donc venue l’heure de la confrontation finale entre Batman, Superman, Wonder Woman, Aquaman, Flash, Green Lantern et Cyborg d’un côté, opposé à leur nemesis respectifs ! Si le scénario ne sert plus que de prétexte à la baston, force est d’avouer qu’on en a pour notre argent ! On retiendra notamment le combat entre le Cyborg-Superman et Cyborg, ou entre Wonder Woman et le Dieu Arès, mais c’est évidemment « notre » Batman qui occupe la scène centrale du sanctuaire en se confrontant au terrible Akurou et à son plus grand ennemi, le Joker dopé au nectar de Gaïa…
On retrouve aussi dans ce dernier volume tous les codes du bon Shônen : l’orphelin renié, qui se découvre des pouvoirs, les valeurs véhiculées, telles l’amitié, l’effort et l’entraide entre compagnons d’armes…. C’est donc au moment de clore son récit que l’auteure aura réussi ce qu’elle fait de mieux : du shônen ! Qu’il soit assaisonné de comics américains n’est donc pas synonyme systématiquement de succès : qu’est-ce qu’on s’est embêté sur les 3 premiers volumes….
Un final donc à la hauteur de nos envies initiales…. Mais Dieu que le chemin fut pénible pour y arriver ! A titre personnel, je ne pense pas que je relirais cette série dans quelques années ; tout au plus ouvrirais-je peut-être l’un ou l’autre de ses tomes pour admirer la réinterprétation graphique des super-héros DC sous la superbe patte de Shiori Teshirogi.
Milan Morales