« Étudiante, Chen se porte volontaire pour un stage d’été en anthropologie. Par passion pour cette discipline ?

Non, juste parce qu’ainsi elle se retrouvera avec le beau Hsia. Seuls à postuler pour ce stage, le professeur leur propose d’aller étudier la communauté Daxi qui vit depuis des générations dans une des régions de l’île de Taiwan.

Cette occasion de se pencher sur la culture, sur les traditions, sur le folklore des Daxi, va vite se transformer en voyage dans le passé familial de Hsia. Il s’avère que le jeune homme est originaire de cette région et cette visite va lui donner l’occasion de revoir son père qu’il n’a plus vu depuis des années. »

Ce qu’on en a pensé…

L’éditeur Kana nous livre en cette fin de période estivale la conclusion de la très belle histoire d’Axun et de Chen Chen, qui découvrent la communauté de Daxi, ses rites et ses traditions ancestrales... 

Cependant, alors que la 1^ère partie de l’histoire était centrée sur Daxi et les préparatifs de la fête du 24^ème jour, ce second tome s’axe bien plus sur la relation père-fils totalement distendue entre Axum et son père.

 

Au fil des pages, on est de plus en plus touché par les tentatives gauches et maladroites pour tenter de renouer le contact entre ses 2 êtres. 

Outre la précision des traits dans les décors et les personnages, on peut aussi être surpris par la finesse et le niveau de détails des décors et des paysages... voilà qui n’est pas courant pour un manga !

 

Cette histoire de famille, imbriquée dans une tranche de vie d’une culture populaire inconnue pour nous, peut faire écho en notre fort intérieur à des situations vécues, tant celles narrées par Zuo Hsuan transpirent la simplicité et la vraie vie.

 

Après avoir refermé cet ouvrage, je ne saurais vous donner un avis ferme et définitif ; une digestion du récit me sera encore nécessaire, pour un type d’ouvrage dont je ne suis pas coutumier... 

Vous avez envie de suivre une histoire familiale comme on suit une brindille emportée par le fil de l’eau d’un calme ruisseau ?  Dépaysement garanti !

Vous avez soif de découvrir de nouveaux rites païens, ancrés dans une région reculée et tellement éloignée de nos maigres représentations ?  Là aussi, vous serez rassasiés !

Par contre, si vous n’êtes pas dans les bonnes conditions de lecture, vous risqueriez de passer complètement à côté de ce diptyque...

 

Une dernière note enfin quant à la l’édition proposée par Kana : avec un format légèrement plus grand que la norme des mangas (mais sans entrer sur le territoire des éditions « de luxe »), épaulé d’une jaquette au touché rugueux, on a l’impression de tenir dans les mains un ouvrage de luxe.  Une finition irréprochable donc !

 

 

A découvrir par vous-même donc, aux éditions Kana, dans la collection « Made In ».

 

Pour en savoir encore +...

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Milan Morales