Auteurs: Chica Umino
Editeur BD: Kana
Une chronique Manga: Génération BD
Le pitch :
Tranches de vie centrée sur la fin de l’adolescence japonaise
Le résumé :
Rei Kiriyama est un jeune japonais déscolarisé.
« Rei » est d’ailleurs un prénom trop bizarre : il signifie « Zéro ».
« Trop bizarre, mais parfait pour moi…. Je n’ai ni famille, ni maison, ni amis… Je ne vais même plus à l’école. En fait, dans ce monde, il n’y a de la place pour moi nulle part »
Rei passe donc son temps seul, à ne rien faire.
Sa seule activté mensuelle est de se rendre à son Dôjo, pour participer à des matchs du Shogi (sorte de jeu d’échecs extrèmement connu au Japon).
Car oui, Rei a quand même une passion rémunératrice : il est 5ème Dan de ce jeu de stratégie et est un Kiji, un joueur professionnel.
Vivant donc en totale solitude, il rencontrera 3 sœurs exubérantes, orphelines comme lui : Akari, Hinata et Momo. La confrontation entre leur univers permettra à chacun d’eux d’évoluer dans leur vie.
C’est ainsi que très vite, notre héros asocial va tenter de retrouver une vie étudiante. Si pour ses pairs, il passe totalement inaperçu, certains professeurs, fan de Shogi reconnaissent très vite celui que le milieu surnomme déjà « le Génie ».
C’est aussi le moment où Nikaido, son 1er compagnon de Shogi réapparaît, après avoir fait d’incessants efforts, éclairé seulement par les rayons de la Lune, avoir dévoré des livres la lueur des lucioles, en se persuadant que les grands talents se révèlent sur le tard …
Mon avis :
Littéralement « Le lion du mois de Mars », ce Seinen connait un succès énorme au Japon (un film va d’ailleurs sortir en Mars prochain), on pénètre dans l’intimité de la vie d’ados entrant prochainement dans leur vie adulte, avec tous leurs doutes, angoisses, mais aussi espoirs et illusions.
J’ai craint au début qu’il ne soit trop technique parfois, lors des parties de ce jeu de stratégie inconnu dans nos contrées, mais l’objectif scénaristique de l’auteure n’est pas là ; de plus, il y a à chaque fin de chapitres d’intéressants apartés où l’on en apprend plus… si on veut !
Sur l’aspect graphique enfin, j’ai eu un peu de mal avec le style semi-réaliste de Chica Umino : beaucoup de cases me semblaient inachevées, brouillonnes, alors que d’autres sont léchées… C’est sa patte graphique, mais je n’accroche pas…
Kana a eu l’excellente idée de lancer la série avec les 2 premiers tomes. La stratégie me semble bonne car l’histoire ne démarre réellement que dans le second volume. (Le #1 met bien en place les personnages et leur univers, mais l’histoire avance par petites touches, trop lentement).
Pour en savoir plus :
Au Japon, le manga comporte déjà 12 tomes et a été élu deux années consécutives « manga de l’année » par le magazine Da Vinci.
Un classement réalisé par plus de 5000 journalistes, critiques mais aussi lecteurs du magazine. Prenant ainsi la tête du classement pour se retrouver devant « One Piece » , « l’attaque des titans » ou encore « Assassination Classroom » !