Interview David Etien - Les Quatre de Bakerstreet # 1

Raphaël Carralcazar Martin : David Etien, vous nous présentez votre première BD aux éditions Vents d’Ouest. Comment s’est passé cette présentation chez votre éditeur ?

David Etien : On a vendu le projet par l’intermédiaire de Régis Loisel. C’est lui qui a vendu notre projet chez le groupe Glénat, et du coup les choses ont été assez rapidement, et on a été accueilli de manière très agréable.
Au fond, Vents d’ouest qui appartient au groupe Glénat, n’a pas un énorme catalogue, et c’est ce qui permet d’être mieux vu par rapport à toute la production qu’on peut voir, et être bien poussé, ce qu’a bien fait Vents d’Ouest.
Surtout qu’il y a derrière un gros boulot de promo.


R. C. M. : Présentez-nous votre BD « Les quatre de Baker Street »

D. E. : En gros, à la base, on s’est appuyé sur l’univers de Conan Doyle et de Sherlock Holmes.
On a voulu exploiter des gamins qu’il a fait apparaître très succinctement dans des anciennes nouvelles sans développer ces personnages, et ces personnages en fait aident SH dans ses enquêtes.
Ce sont des enfants des rues qui sont dans le Londres victoriens dans l’esatern. Ces gamins très débrouillards reçoivent des missions de la part de SH pour l’aider dans ses enquêtes.
Donc on a voulu exploiter ce petit filon de ces gamins.


R. C. M. : « Les Quatre de Bakerstreet », au fond est un subtil mélange de Sherlock Holmes et Oliver Twist ?

D. E. : En gros, c’est un peu ça. Tout en s’appuyant sur l’univers de Conan Doyle et on peut à partir de la, vu que cet univers victoriens est très riche partir sur plusieurs histoires.


R. C. M. : Et comment se passe le travail entre vous jeune dessinateur et votre scénariste ?

D. E. : Moi, ma particularité est que j’ai deux scénaristes. J’ai un scénariste Olivier Legrand qui est prof de français à la base, et qui est un passionner de cette époque là.
C’est lui qui créé le scénario de base et ramène toutes la matière à Jean Blaise, qui est un scénariste qui commence à avoir beaucoup de bouteilles et beaucoup de séries.
Jean Blaise, c’est lui qui met en forme cette matière. In s’occupe du découpage, et met en rythme, et séquence,…, en gros, Olivier Legrand et Jean Blaise se complètent très bien, et il n’y a pas de problèmes d’ego et de quoi que ce soit.


R. C. M. : Votre album est un one-shot, ou une série ?

D. E. : On prend le principe, comme les nouvelles de Conan Doyle, de faire des histoires complètes en un album. Ce qui plait d’ailleurs beaucoup au lectorat en final.
Nous n’avons pas voulu partir sur une histoire complète en quinze tomes.


R. C. M. :
L’intrigue se passe donc, dans le vieux Londres victoriens de la fin du 19ème siècle.
Comment travaillez-vous au niveau de la recherche de documents pour vos décors ?

D. E. : J’aime bien m’appuyer sur des photos. C’est un gros boulot de recherches iconographiques en amont avant de me lancer. Mais sur Paris, car je travaille à Paris, il est difficile de trouver des photos du Londres de cette époque, et du coup, j’ai été sur place à Londres, j’ai bouquiné dans les librairies afin de recherché cette documentation.



J’y ai trouvé beaucoup de bouquins avec des photos de l’époque, dont un bouquin de gravures de Gustave Doré, un graveur de la fin du 19ème siècle qui avait fait un reportage illustré des vieux quartiers de Londres assez authentique.
Donc, afin d’être le plus crédible, je m’appuie sur beaucoup de documentations, car je n’avais as envoie de faire d’erreurs d’anachronismes.


R. C. M. : Vous en tant que jeune auteur, comment voyez-vous l’avenir de la BD ?

D. E. : Bonne question.
Pour moi, il y a beaucoup trop de productions, donc, il est difficile de sortie la tête de l’eau, et d’avoir une série qui sortent du lot.
Pour un jeune auteur, on tâtonne,…, on espère que ça marche.
L’avenir de la BD, je ne sais pas trop comment ca va aller. On ne sait pas comment le lectorat va évoluer. Je sais que les jeunes générations sont très portées sur le manga.
En France, et surtout à Paris, c’est très manga au niveau du jeune lectorat.
Pour ma part, avec cette série, j’essaie de viser au plus large pour toucher autant les enfants que les adultes, mais ce n’est pas évident.
Je suis un peu dans l’expectative pour l’avenir de la BD.


R. C. M. : Quels sont vos projets après ce premier tome ?

D. E. : Pour l’instant je suis à 100 % sur la sortie du deuxième tome. On va enchainer les trois tomes.
Le prochain sortira en avril 2010.

Le tome 3 est déjà scénarisé, et on essaie de ne pas lâcher notre lectorat du tome 1.
Il faut très vite enchainer sur les tomes suivants.


Un grand merci à David Etien pour nous avoir accorder cette interview, ainsi qu'aux organisateurs du Festival BD d'Uccle et la librairie du "Lotus Noir".

Venez discuter de cette interview sur notre forum.

 

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