Série: Châteaux Bordeaux #8
Auteurs: Eric Corbeyran, Espé, Dimitri Fogolin
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
La vie continue dans le domaine de Baudricourt, Alexandra découvre la manière dont sa production de vin sera embouteillée et mise en commerce. Le défi reste cependant de taille car la cuvée du « Chêne courbe » a perdu beaucoup de sa popularité. En refaire un vrai millésime est une vraie gageure…
Pour arriver à une cuvée qui ferait l’honneur de sa maison, Alexandra a cependant une idée trouvée dans les notes de ses aïeuls : faire rouler les barriques lorsqu’elles sont stockées afin de leur donner un goût particulier et propre.
Parallèlement, Alexandra poursuit son combat contre Bourgeau et tente avec l’aide de Laetitita de casser la loi du silence engendrée par les craintes des représailles. Laetitia parvient à trouver un fermier nommé Marchandeau prêt à témoigner contre Bourgeau mais peu après le père de celui-ci est retrouvé mort. Marchandeau est persuadé que Bourgeau est à l’origine de la mort de son père, il préfère renoncer à apporter son témoignage.
Décidément infatigable, Alexandra réussit également à percer le mystère de la mort de son père. Ayant mis à jour le fait qu’un ami du courtier Dorgémont avait joué le rôle d’un faux inspecteur de l’INAO pour faire sortir le domaine de son appellation, il lui sera facile de faire parler Patrick Dorgémont sous menace de porter plainte contre lui. Alexandra connaît enfin les circonstances exactes de la mort de son père…
Voilà déjà huit tomes qu’Alexandra s’évertue à redresser le domaine du Chêne Courbe et il semble qu’elle devrait bientôt y arriver si on tient compte du fait qu’il s’agit de l’avant dernier épisode de la saga ! A moins que Corbeyran ne nous fasse un grand coup de théâtre, on devrait bientôt rentrer dans un épilogue plutôt heureux…
Cette huitième cuvée de la série est dans la même veine que les précédentes, ni trop corsée, ni trop amère, fluide dans la bouche… Elle poursuit son parcours initiatique ludique sur le monde du vin et son intrigue dont plusieurs fils se démêlent, même si quelque part on savait déjà une bonne partie des choses avant Alexandra (je pense à la responsabilité de Dorgémont dans la mort du père). Quand on lit le résumé, on voit cependant que le récit reste complexe et bien fourni. Le dessin d’Espé reste fidèle à lui-même, très agréable à la lecture…
J’ai personnellement moins perçu la sensation de découverte et de surprise dans ce livre comme l’auteur m’y avait habitué mais il est quelque part pas évident de surprendre le lecteur dans un tome 8, surtout lorsqu’on se dit qu’il est temps de tout doucement amorcer la fin du récit. Un bon vin vieillit bien mais il est toujours un temps où il est préférable de le boire…
Et puis en tant que chroniqueur, il est également temps d’arrêter de déguster un bon verre de rouge en parcourant cette histoire car cela pourrait tourner à l’alcoolisme. Je garde quand même une bonne bouteille pour le dernier opus !