Série: Clos de Bourgogne
Auteurs: Eric Corbeyran, Francisco Ruizge, Jesus Yugo
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Géraldine Leroy-bBrreyre est une journaliste spécialisée dans le domaine vinicole et critique en vin, ce métier n’est pas sans risque et lui vaut les invectives de Jean-Michel Froidval de la puissante maison de négoce Froidval qui n’a pas avalé son article où elle lui reproche de rechercher davantage la quantité et le profit que la qualité du vin.
Deux clients se présentent auprès du propriétaire du domaine vinicole « Le clos du pré pentu », Paul Bernodet, car celui-ci a mis une annonce pour le vendre Les motifs de la vente ne sont pas clairs mais Paul Bernodet donne le sentiment de vivre une grande amertume.
Lorsque Géraldine cherche à interroger Bernodet pour connaître les raisons réelles de la vente de sa propriété, celui-ci se mure dans le silence. La seule chose qu’elle sait est que Bernodet voue également une franche inimitié à Jean-Michel Froidval. Bernodet propose un deal à la journaliste : si elle réussit à faire la lumière sur le décès de Hélène Janson, jeune femme dont il a la photo, il lui explique les raisons de sa décision d’arrêter de produire du vin.
Géraldine accepte le deal et remonte le temps, elle y découvre que Froidval et Bernodet étaient de bons amis dans le passé mais leur amour commun pour Hélène Janson compliquait les choses. Le moment est peut-être venu de percer l’abcès…
Corbeyran , insatiable dans la scénarisation d’histoires dans le monde du vin (à moins que ce ne soit insatiable dans le vin tout simplement !), renoue avec un style policier basé sur une intrigue, une femme détective-journaliste (souvent les femmes ont le beau rôle dans ses séries) et histoire d’hommes.
Le caractère policier élude même presque complètement le caractère didactique sur le monde vinicole auquel le scénariste nous avait habitué. On est dans le style Corbeyran et l’auteur n’a pas à rougir de son scénario : il est clair et fonctionne bien, la trame est bien construite et la fin intéressante.
J’ai personnellement apprécié le dessin de Ruizge qui, en un seul album, a travaillé suffisamment ses personnages pour qu’on les identifie au premier coup d’œil. Son dessin est classique mais très efficace.
Au final, on parcourt une chouette bande dessinée qui, à défaut de bouleverser le monde, permet de passer un bon moment de lecture.