Un roi vient de mourir
Série: Alexandre L'épopée #1
Auteurs: David CHAUVEL, Michaël Le Galli, Gildas JAVA, CUSTOM ART Studio & Gildas Java
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
L’histoire se situe au moment du couronnement d’Alexandre comme roi de Macédoine suite à la mort de son prédécesseur, le roi Philippe. Alors que celui-ci cherche à s’assurer de la continuité du soutien des rois précédents et veut se lancer dans de nouveaux combats, deux jeunes, Pyrrhus et Eurydice, se vouent corps et âme dans un projet : retrouver leur titre de noblesse qu’ils tiennent de leur père, valeureux général, mais qui leur a été retiré suite au soutien d’Amphon, compagnon de la belle-mère des deux enfants. Amphon a financé des guerres de Philippe et celui-ci lui en est redevable…
Pyrrhus et Eurydice ont en commun avec Alexandre leur jeune âge. Alexandre a beaucoup d’estime pour Pyrrhus qu’il considère comme une personne de confiance et ne se prive pas des charmes d’Eurydice qui est une des hétaires (prostituée de haut-rang) les plus prisées de la ville. Malgré ces liens très fort, Alexandre ne veut pas se mettre à dos Amphon au grand dam des deux jeunes gens. Ceux-ci multiplient les démarches pour s’attirer davantage de faveurs de la part d’Alexandre et ils sont bien près d’y arriver lorsqu’Amphon décide d’intervenir pour préserver ses intérêts…L’épopée d’Alexandre rejoint l’ambiance du film « Gladiateur » ou de tout autre péplum voire de la bande dessinée Murena. Rejoint ou du moins s’en rapproche car si l’esprit de conspiration y est bien présent, l’histoire est peut-être un peu moins intense que les références précitées. Elle n’en demeure pas moins bien réaliste et riche en événements sanglants.
La dimension historique est ici très présente, se situant à l’investiture d’Alexandre et alors que celui-ci tient à vérifier la loyauté de ses alliés. Au niveau du dessin, j’ai particulièrement apprécié la manière dont le dessinateur et le coloriste traitent la lumière, le jeu des ombres et des traits de lumière est souvent fort présent. Les monuments sont également bien mis en perspective au point que certaines mises en scènes apparaissent comme de réelles références cinématographiques à des péplums en mode panoramique.
Outre un carnet de très beaux croquis en fin d’album, les auteurs ont eu la bonne idée d’ajouter un lexique permettant de mieux comprendre le récit et donnant une dimension plus « historique » à celui-ci.
Du très beau travail, assurément…