Série: Rouge comme la neige
Auteurs: Christian De Metter
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
Etats-Unis 1896. C’est l’histoire d’une veuve nommée Mackinley, son mari est mort alors qu’il était à l’armée, combattant les indiens.
Mackinley vit seule avec son fils, Sean depuis que sa fille Abby disparu, kidnappée par on ne sait qui… Sean et sa mère entretiennent vaille que vaille une petite exploitation.
Leur vie va basculer lorsqu’un homme nommé Macfly qui est emprisonné pour une tentative de kidnapping, va leur révéler qu’il sait où se trouve Abby. Pour éviter la pendaison de cet homme et préserver leur mince chance de retrouver Abby, Sean et sa mère vont aider Macfly à s’évader.
Il s’en suit une course-poursuite sanglante aux rebondissements multiples où les bons et les mauvais ne sont pas toujours ceux que l’on pense…
Si vous appréciez le genre du Western, vous apprécierez probablement « rouge comme la neige » qui, en 110 planches, met en place une trame bien plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord. Comme tout bon western qui se respecte, les personnages peuvent paraître un peu typés au début du récit mais vont se révéler au final beaucoup plus nuancés que prévus, le rôle de chacun apparaissant au fur et à mesure.
Le scénario est particulièrement bien construit, chaque élément de l’histoire devenant une pièce du puzzle qui se construit progressivement. La rudesse des méchants n’est pas sans rappeler celle des Blueberry ou des Bouncer.
Enfin, il convient de relever les tons ocre et orangés de l’ensemble de l’album. La neige n’est jamais toute blanche (comme le récit !) et le rouge ne fait son apparition que lorsque le sang est versé. Une belle cohérence avec le titre de l’album !
Pour avoir une vision complète de cet album, je vous invite à lire l’excellent interview de Christian de Metter réalisé par mon collègue Shésivan et disponible sur ce site. Je ne l’avais pas lu avant de rédiger cette chronique pour ne pas être influencé mais finalement on se rejoint assez bien !