Série: Sherlock Fox #1
Auteurs: JD Morvan, Du Yu
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Le commissaire de police, Ney Quitsou, est un renard surnommé Sherlock Fox. Il évolue dans une société animale, la race animaine, qui a banni les instincts primaires au profit de règles de vie en communauté, afin d'éviter que chacun ne mange son voisin, selon la traditionnelle chaîne alimentaire qui prévalait il y a bien longtemps. Pour preuve, Sherlock Fox est un mangeur de tofu !
Le travail ne manque pas pour le rusé policier qui à peine une enquête bouclée sur un trafic de crème lissante se voit plongé dans une sordide affaire d'ossements découverts dans le lit de la rivière par un couple d'amoureux batifolant dans la forêt. Le squelette retrouvé porte des traces de dents et de couteau. Damnation, un cas de zoophagie ! Le temps de la bestialité serait-il de retour ?
Au même moment, un camion à l'étrange chargement subit une attaque dans cette même forêt.
Les deux incidents seraient-ils liés ? Pour le savoir, Sherlock Fox va mener l'enquête.
L'avis de Gladys
Voici une nouvelle série grand format dans la bien connue collection « Tchô ! L'aventure » des éditions Glenat : " Sherlock Fox". Au scénario, on trouve le prolifique Jean-David Morvan qui utilise l'anthropomorphisme pour servir un récit somme toute assez conventionnel, pour le présent tome du moins.
En première partie d'album, Morvan accentue le côté rusé et fin limier du renard Sherlock Fox en nous narrant les tenants et aboutissants d'une première affaire menée tambour battant par ce dernier. L'ardeur à la tâche, l'abnégation que voue le commissaire à son travail d'enquêteur sont autant de qualités qui l'aideront très certainement dans la résolution de cette nouvelle affaire qui démarre.
En voix off, Sherlock Fox partage ses pensées et introspections, permettant au lecteur d'en apprendre un peu plus sur la société animaine. Bien que ce procédé permette d'apporter un tas d'infos, l'utilisation d'une voix off sur la longueur a tendance à nuire à la dynamique du récit !
Au dessin, c'est le chinois Du Yu qui signe ici son premier album sur le marché européen.
Son graphisme anguleux et détaillé est une belle découverte et son dessin fourmille de détails qu'on peine parfois à admirer dans des cases trop petites ou trop sombres. A l'inverse certaines cases semblent avoir été grossies et ces agrandissements ne sont pas toujours très heureux pour la netteté du trait. C'est dommage car le dessin de Du Yu en vaut vraiment la peine.
Ce premier tome me laisse sur une impression mitigée qui je l'espère s'améliorera par la suite.