Série: Killing Time
Auteurs: Kid Toussaint, Chris Evenhuis
Editeur BD: Ankama
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Jugé il y a quelques semaines, celui que l'on surnomme "le tueur des hôpitaux" a été reconnu coupable de pas moins de 34 homicides et est condamné à perpétuité à la prison Saint James.
Plus tard, au pénitencier, la journaliste Isabelle Bauffays reçoit du sergent Sam Justice l'autorisation de rencontrer le tueur en série, Gyorgi Owens. Elle va l'interviewer à de nombreuses reprises, guidée par un soucis de transparence afin de faire partager au plus grand nombre la version du tueur sur les faits qu'il a commis. Commence alors l'énumération des meurtres. Mais ce qui apparaissait au début pour l'infirmier Gyorgi Owens comme une aide en abrégeant la souffrance de son prochain se transforme par la suite selon la journaliste en une série d'assassinats en bonne et due forme. Malheureusement il semble ne pas percevoir la fragile frontière entre le bien et le mal. Pour lui, c'est simplement une question de perception de la réalité. Distordue dans son cas?
L'avis de Gladys
A la lecture de ce one-shot, je pensais dans un premier temps que le récit me mènerait vers une histoire traitant de l'euthanasie. Mais le propos n'est pas là mais plutôt sur la perception de la réalité qui peut varier d'un individus à un autre. L'aide à son prochain peut mener à un non-sens, dans ce cas ci à l'anéantissement de vies humaines.
Ce polar noir, bien construit par Kid Toussaint aurait gagné en lisibilité s'il n'avait pas multiplié à outrance les allers-retours dans le passé, sur l'enfance traumatisante et les méfaits de Gyorgi Owens.
Le scénario perd de sa force par ces changements temporels successifs même si l'idée d'intermède "joué" par deux vieux amis cancéreux est bien trouvée car cela apporte une note d'humour bienvenue. Il s'agira de rester attentif pour ne pas perdre le fil du récit. Ce qui permettra aussi de scruter le trait classique et sombre de Chris Evenhuis qui colle parfaitement à ce genre de récit noir. Un album en demi teinte. Dommage !