Série: Bleu blanc sang #1
Auteurs: Laurent Moënard, Jean-Marc Stalner
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD: Génération BD
C’est l’histoire d’un allemand nommé Friedrich Sachs qui revient sur le terrain d’un épisode moins connu de la guerre 40-45: le débarquement en Provence.
Tout le monde connaît le débarquement en Normandie mais beaucoup moins ont en tête le débarquement en Provence qui avait pour but de définitivement mettre un terme à l’agression allemande qui reculait en apportant un renfort à l’avancée des forces alliée débarquée en Normandie, signant ainsi la débacle de l’armée allemande.
Lors de l’arrivée des alliés en Provence, ceux-ci purent bénéficier du soutien des résistants français mais tous n’étaient apparemment pas aussi blancs que ce que l’on pouvait en croire…
Une jeune femme,Claire Moreau, agissant comme infirmière pour l’armée régulière va découvrir que ses parents et son frère ont été assassinés. Elle ne sait pas pourquoi ses parents ont été tués mais son frère sera accusé de collaboration avec l’ennemi.
Friedrich va lui faire découvrir 15 ans plus tard que les évidences ne sont pas si simples que cela et que son frère n’était peut-être pas la brebis noire de la famille. Des politiciens locaux aux grandes ambitions semblent y être mêlés et sont assez contrariés qu’on vienne fouiner dans leur passé.
Bleu blanc sang présente une double particularité. La première est d’évoquer cet épisode du débarquement en Provence, ce qui nous change des multiples albums traitant du débarquement en Normandie. La seconde est qu’il allie une situation “actuelle” (l’après-guerre) à une situation passé. On n’est donc pas dans le pur descriptif de la résistance allemande pendant la guerre, theme traité également dans de nombreux albums. Cette recherché du passé donne une connotation “enquête” au récit.
Ce premier tome d’une série qui en comptera trois plante le décor et les personnages, la suite devrait densifier l’intrigue.
Malgré l’originalité de l’approche historique et scénaristique du thème, je dois avouer avoir trouvé le démarrage de cette histoire un peu lent et ne pas avoir totalement été conquis par le dessin Stalner alors que j’avais accroché à ses séries telles que Le boche ou Le maître de pierre. Je ne voudrais cependant pas donner un avis tranché sans lire le tome suivant car le récit pourrait facilement gagner en intensité. A suivre donc!